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C’est ce que vient d’indiquer, en effet, le Haut-commissariat au plan dans sa dernière note d’information relative à l’IPC du mois dernier. Ainsi, les services d’Ahmed Lahlimi Alami dévoilent un accroissement de 0,2% de l’IPC, avec une double hausse; celle de 0,2% de l’indice des produits alimentaires et l’autre de 0,3% de l’indice des produits non alimentaires.
Pour ces derniers, leur augmentation, précise-t-on de même source, a concerné principalement les prix des carburants avec 5,1%.
Pour mémoire, c’est depuis le début de cette année que les ménages marocains galèrent parce qu’ils se doivent de composer avec une nouvelle donne : la fin de la subvention publique des carburants. Résultat des courses: ces produits pétroliers, qui restent indispensables pour la majorité des types de transports, ne sont plus accessibles du tout sous le ciel marocain. En effet, pour les consommateurs de ce pays, le prix des carburants grève leur budget et la situation a plus tendance à perdurer qu’à se rétracter, et ce malgré quelques assurances de Benkirane et de son team, qui se sont révélées, soit dit en passant, caduques. A ce titre, il serait judicieux de rappeler que c’est dans l’indifférence générale que cette réforme a été menée, comportant pourtant des risques importants sur le pouvoir d’achat des Marocains.
A hauteur de 10 dirhams le litre, le gasoil devient, ainsi, pratiquement un luxe que peinent à s’offrir de nombreuses familles qui roulent énormément sur le bitume et qui déjà, d’emblée, avaient opté pour une motorisation diesel pour pouvoir justement bénéficier d’une sorte d’amortissement tout en contrôlant, un tant soit peu, leurs dépenses. Pis encore pour ceux qui avaient fait le choix d’une voiture essence pour les prix et de son achat et de sa vignette qui reviennent moins chers par rapport à d’autres en règle générale.
Quoi qu’il en soit, selon le HCP, pour ce qui est des produits alimentaires, si des hausses des prix ont été observées entre avril et mai 2015 concernant principalement les «fruits» avec 4,2% et les « poissons et fruits de mer » avec 3,4%, des baisses ont été, néanmoins, constatées durant la même période avec (-2,2%) pour les «légumes» et (-0,3%) pour les «viandes » et les «café, thé et cacao».
Autre fait marquant, relevé par la note du HCP, les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Meknès et Tanger avec 0,6%, Agadir et Rabat avec 0,5%, Kénitra avec 0,4% et Casablanca et Settat avec 0,3%, faisant état, toutefois, de baisses inscrites à Béni Mellal avec 1,0%, Guelmim avec 0,7% et Dakhla avec 0,6%.
Par ailleurs, la même source fait ressortir un indicateur d’inflation sous-jacente en hausse de 0,1% sur un mois et de 1,3% sur une année.
Et de préciser que comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 2 % au cours du mois de mai 2015, conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 3 % et de celui des produits non alimentaires de 1,3%. S’agissant de ces derniers produits, les variations vont d’une baisse de 1,9% dans le «transport» à une hausse de 4,8% dans le «logement, eau et électricité ».
Dans ces conditions, le HCP conclut que l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatils et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois de mai 2015 une hausse de 0,1% par rapport au mois d’avril 2015 et de 1,3% par rapport au mois de mai 2014.