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​Lahlimi : “Nous avons atteint un niveau de non renouvellement des générations”

Le quart de la population du Royaume est accaparé par sept grandes villes

Samedi 21 Mars 2015

​Lahlimi : “Nous avons atteint un niveau de non renouvellement des générations”
Entre 1982 et 2014, la moyenne d’âge du mariage chez les femmes s’est élevée tandis que le volume des ménages marocains ainsi que le taux des naissances ont reculé. C’est ce qui ressort, en partie, des résultats préliminaires du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2014) qui viennent de tomber en totalisant l’effectif de la population légale à près de 34 millions d’habitants (33.848.242), au 1er septembre 2014. Et ce n’est pas tout. Ce recensement a, dans la foulée, permis de faire état d’un changement patent de la situation démographique au Royaume. Constat confirmé, en effet, par les services d’Ahmed Lahlimi Alami, haut-commissaire au plan lors d’un point de presse tenu à Rabat jeudi dernier et au cours duquel l’on a souligné qu’en 1982, les ménages comptaient une moyenne de 6 personnes,  5,8 en 1994, 4,8 en 2004 et 4,2 en 2014.  Et à M. Lahlimi de préciser que le nombre d’enfants pour chaque femme est passé de 7,2 en 1960 à 5,5 en 1982, 3,3 en 1994, 2,5 en 2004 et à 2,1 en 2010.
Autre fait marquant, le quart de la population du Royaume, soit près de 25%, est, semble-t-il, accaparé par sept grandes villes. En clair, la répartition de la population par ville fait ressortir cet état de fait selon le poids démographique respectif des villes à l’instar de la capitale économique avec 3.359.000 habitants, suivie de la capitale spirituelle avec une taille de 1.112.000, puis Tanger avec 974.000 habitants.
La quatrième position revient à la ville de Meknès avec 632.000 résidents, suivie de la capitale dont la population est de 577.000 habitants, relève-t-on. Les taux d’accroissement ou de décroissement de la population de ces villes durant les dix dernières années a, donc, oscillé entre -0,8% pour la ville de Rabat et 3,3 % pour Tanger.
De fil en aiguille, la même source a souligné qu’en comparaison avec le RGPH2004, l’effectif de la population du Maroc a enregistré un accroissement absolu de 3.957.000, traduisant un taux d’accroissement de 13,2 % et révélateur d’un taux d’accroissement démographique annuel moyen de 1,25 % durant la période post censitaire, contre un taux de 1,38% pour la période 1994-2004.
Aussi, la répartition de la population selon le milieu de résidence n’était pas en reste. En décodé, 20.432.439 habitants résident en milieu urbain et 13.415.80 résident en milieu rural, avec un taux d’urbanisation de 60,3% contre 55,1% en 2004, a fait savoir Abdelilah Zerrou, ancien directeur de la statistique au HCP et celui qui a veillé sur l’opération du recensement.
Et d’ajouter que l’accroissement observé de la population urbaine est dû, d’une part, à l’accroissement démographique naturel et à l’exode de l’espace rural à l’espace urbain d’autre part, ainsi qu’à la création de nouveaux centres urbains et à l’extension qu’ont connue les périmètres urbains des villes.
Toujours est-il, il a indiqué que, selon le nouveau découpage régional (12 régions), 70,2% de la population du Maroc se concentre au niveau de cinq régions dont la population de chacune d’elles dépasse les trois millions d’habitants précisant que selon leur poids démographique, la région du Grand Casablanca-Settat est classée première avec 6.862.000 habitants (20,3%), suivie de la région de Rabat-Salé-Kénitra avec 4.581.000 habitants (13,5 %) et de la région de Marrakech-Safi avec 4.521.000 habitants (13,4 %). La région de Fès-Meknès, poursuit-il, vient en quatrième position avec un effectif d’habitants de 4.237.000 (12,5 %), alors que la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima campe la cinquième position avec 3.557.000 (10,5 %).
«Nous avons atteint un niveau de non renouvellement des générations», a conclu le haut-commissaire au plan notant qu’il ne faut surtout pas douter de la véracité de ces chiffres. Et de préciser que le RGPH 2014,  qui a été mené entre le 23 octobre et 13 novembre 2014, s’est déroulé dans de bonnes conditions et grâce à un taux de couverture de 98,62 %, il a atteint le niveau le plus élevé en comparaison avec les recensements passés.  

Meyssoune Belmaza

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