LibéSPort








Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

​La Fifa confirme avoir payé l'Irlande pour oublier la main de Thierry Henry

Samedi 6 Juin 2015

​La Fifa confirme avoir payé l'Irlande pour oublier la main de Thierry Henry
La fameuse main de Thierry Henry contre l'Irlande n'en finit plus de faire polémique: la Fifa a confirmé, jeudi, avoir payé la Fédération irlandaise pour éviter des poursuites en justice après la qualification de la France au Mondial-2010 grâce à ce geste litigieux.
"En janvier 2010, la Fifa et la FAI avaient trouvé un accord pour mettre fin au différend. La Fifa avait accordé un prêt de cinq millions de dollars à la FAI pour la construction d'un stade en Irlande. Au même moment, l'UEFA avait aussi débloqué des fonds pour la même enceinte", a indiqué la Fifa dans un communiqué.
Un peu plus tôt, John Delaney, président de la FAI, avait déclaré à la station RTE Radio 1: "Nous avions trouvé un accord. C'était jeudi et le lundi suivant tout était signé. C'était un paiement à notre Fédération pour que nous ne portions pas l'affaire devant la justice."
Il a cependant refusé de confirmer ou d'infirmer le montant (cinq millions d'euros selon les médias) en mettant en avant une clause de confidentialité.
La Fifa a précisé que "selon les termes de l'accord, le prêt devrait être remboursé si l'Irlande s'était qualifiée pour le Mondial-2014". "L'Irlande ne s'est pas qualifiée et vu la situation financière de la FAI, la Fifa a décidé d'effacer ce prêt le 31 décembre 2014", précise le communiqué.
Ces révélations interviennent alors que la Fifa est ébranlée par un scandale de corruption qui a entraîné la démission de son président Joseph Blatter, scandale auquel l'affaire de la main d'Henry n'est cependant pas liée.
La Fifa, instance suprême du football mondial, est l'entité organisatrice des Coupes du monde. C'est l'attitude jugée moqueuse de Blatter à l'égard de l'Irlande qui a poussé Delaney à demander une compensation financière à la Fifa, a affirmé ce dernier. 
La scène s'était selon lui jouée lors du Soccerex, un salon consacré à l'économie du football organisé à Johannesburg 11 jours après le match décisif France-Eire.
"La façon dont il s'est comporté à la tribune, avec un ricanement à notre intention... Le jour où j'y suis allé (pour conclure l'accord financier), je lui ai dit ce que je pensais de lui et des noms d'oiseau ont fusé", a assuré l'Irlandais.
Le France avait affronté l'Eire en barrage pour le Mondial-2010 en Afrique du Sud. Elle s'était qualifiée après un match nul 1-1 (a.p.), le 19 novembre 2009 à Paris, grâce à un but de William Gallas sur une passe décisive de la main de Thierry Henry (103e minute), que l'arbitre n'avait pas vue. A l'aller en Irlande, la France l'avait emporté 1 à 0. 
Le 18 janvier 2010, la commission de discipline de la Fifa avait décidé de ne pas sanctionner Henry en estimant qu'"aucun texte juridique ne permet de sanctionner un fait ayant échappé aux officiels".
La faute de main de Henry avait déclenché une tempête médiatique mondiale et une vive polémique, relayée par certains dirigeants politiques des deux pays de l'époque.
Le Premier ministre irlandais Brian Cowen avait ainsi demandé à rejouer la rencontre, alors que son homologue français François Fillon avait répliqué en déclarant que ce n'était "ni au gouvernement français ni au gouvernement irlandais de s'immiscer" dans les règles du football mondial. La Fifa avait rapidement refusé la demande irlandaise, Joseph Blatter évoquant une éventuelle "compensation morale".
Deux jours après la rencontre, Thierry Henry s'était dit "extrêmement désolé pour les Irlandais qui méritent vraiment d'être en Afrique du Sud". "La solution la plus équitable serait bien sûr de rejouer le match, mais ce n'est pas de mon ressort", avait-il estimé. Au Mondial sud-africain, la France avait été piteusement éliminée au premier tour et s'était surtout fait remarquer par la fameuse grève d'entraînement des joueurs à Knysna en protestation au renvoi du groupe de Nicolas Anelka, coupable d'insultes adressées au sélectionneur Raymond Domenech. 

Le foot s'accorde au féminin pour oublier les affaires 

L'actualité à la Fifa l'a fait oublier mais il y a bien un Mondial de football à jouer à partir de samedi au Canada: celle des femmes, où 24 équipes se disputeront la succession du Japon, avec Allemandes, Américaines ou Françaises comme favorites.
Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa, aurait dû être présent à Edmonton samedi pour le match d'ouverture entre le Canada et la Chine (22h00 GMT), mais il n'y sera pas. Et la présence de Sepp Blatter, président démissionnaire de l'instance, lors de la remise du trophée le 5 juillet à Vancouver, est désormais très incertaine.
Qui soulèvera la Coupe ce soir-là ? Il y a quatre ans, à Francfort, ce sont les Japonaises de Homare Sawa qui s'étaient imposées en finale, créant la surprise en dominant les Américaines aux tirs au but.


Lu 88 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Chronique | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe