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​La Côte d'Ivoire froidement en finale

Vendredi 6 Février 2015

​La Côte d'Ivoire froidement en finale
La Côte d'Ivoire a décroché sa troisième finale en six Coupes d'Afrique en écartant la RD Congo (3-1) grâce à une efficacité clinique et sa rigueur défensive, mercredi à Bata.
Les Eléphants, en quête d'un second titre après celui de 1992, avaient perdu leurs précédentes finales aux tirs au but (2006 et 2012) et prennent rendez-vous pour dimanche après les buts signés de ses stars Yaya Touré (20e) et Gervinho (41e) et du jeune Kanon (68e), un mélange qui représente bien cette équipe.
La montée en puissance se poursuit: après des débuts poussifs (1-1 contre Guinée et Mali), les Ivoiriens ont battu le Cameroun (1-0) en poule et surtout l'Algérie (3-1) en quarts, perçue comme la favorite du tournoi.
Et ils ont donc surclassé sans surprise la RDC sur le même score, en ne concédant qu'un penalty de Mbokani (24e) qui aura entretenu un espoir, ténu, chez des Congolais dont le parcours inespéré représente déjà en soi une réussite pour leur première demi-finale depuis 1998.
"On a de la solidité, de la rigueur, il faut rester dans ce registre", avait avancé Hervé Renard mardi en prenant exemple sur le match réussi face à des Algériens plus joueurs, mais vaincus.
Ils ont refait le coup, en affichant le même réalisme froid dans la chaleur de Bata: en exploitant deux erreurs défensives, puis en enfonçant le clou sur corner grâce au genou de Kanon. Et en concédant un minimum d'occasions franches.
Gervinho et Bolasie     
Bony restait sur un doublé face aux Fennecs, il s'est fait altruiste contre les Léopards: sa passe contrée trouvait la frappe de mule de Yaya Touré devant la surface (20e), et il profitait d'un trois contre deux pour décaler Gervinho, seul et précis, pour le but du 2-1 (41e). Yaya Touré, qui était questionné, a remis les pendules à l'heure.
Juste avant, Gervinho, à la réception d'un centre d'Aurier, avait placé une tête tout juste sauvée sur sa ligne par Zakuani (40e).
Surtout ne pas s'exposer aux départs fulgurants des flèches Gervinho et Bolasie, c'était le souci des deux sélectionneurs, qui comptaient bien ne pas pécher par naïveté. Le match ne fut pas vraiment la bataille d'observation attendue, il fut plus enlevé. Et les deux ailiers ont effectivement été les éléments les plus incisifs.
Gervinho a multiplié les courses sur les ailes, et s'il était souvent repris in extremis, par Kidiaba par exemple (88e), il demeurait un poison permanent, contrairement à Gradel, peu inspiré mercredi.
Bolasie a plusieurs fois fait étalage de sa vitesse et de ses dribbles et signait une frappe excentrée (6e), un beau débordement et un centre gâché par Mbokani (38e), un passage en revue de la défense adverse conclu par une frappe écrasée (54e).
Mbokani, s'il a rejoint avec sa troisième réalisation les meilleurs buteurs du tournoi (Akaichi, Balboa et Bifouma), n'était pas dans un bon jour, et Gbohouo a fait les arrêts qui s'imposaient.
Et la Côte d'Ivoire était, finalement, tout simplement plus forte. 

La déception d’Ibenge

Le sélectionneur de la RD Congo, Florent Ibenge, a fait savoir dans une déclaration rapportée par l’AFP à l’issue de la rencontre de son équipe contre la Côte d’Ivoire que : "Je suis déçu de la défaite, c'est clair et net, on est compétiteurs, on voulait se qualifier, mais on a vu une équipe qui n'a pas honte de son match, qui a plutôt montré une belle facette du foot congolais. Cette équipe n'a pas beaucoup de matches derrière elle, six matches de qualifications et cinq ici. Ça demande du temps, et en face il n'y avait pas de petits joueurs. Je ne reproche à mes joueurs certainement pas la débauche d'énergie, ils ont bien couru, ils avaient envie, mais un peu un manque de immaturité pour continuer à embêter cette équipe bien regorupée». Et d’ajouter que  «la Côte d'Ivoire a changé sa façon de jouer, Hervé Renard est suffisamment intelligent pour remarquer que son équipe était trop glamour, elle jouait au ballon mais elle n'était pas assez efficace. Il a mis trois défenseurs dans l'axe, et au lieu de jouer la conservation du ballon, ils jouent derrière et la contre-attaque, et sont beaucoup plus efficaces».


Les cancans de la CAN


Improvisation. La conférence de presse de la Guinée Equatoriale, mercredi à la veille de la demi-finale contre le Ghana, n'a pas vraiment répondu aux canons du genre. Le sélectionneur du pays hôte, Esteban Becker, est d'abord arrivé seul dans la minuscule pièce du stade de Malabo prévue à cet effet, avant d'être rejoint par l'un de ses joueurs, le défenseur Diosdado Mbele. La chef de presse de la Confédération africaine de football chargée de mener les débats s'est, elle, pointée avec cinq minutes de retard, arguant d'une réunion technique avec les deux équipes. Pas mise au courant de l'identité du joueur présent, elle a provoqué l'hilarité générale en souhaitant la bienvenue à Javier Balboa avant de devoir se confondre en excuses.
Interprète. C'est l'une des denrées rares de cette CAN: les conférences de presse se déroulent le plus souvent sans interprètes, au grand dam des représentants des médias internationaux ou des journalistes non issus des pays concernés. Celle de la Guinée Equatoriale n'a pas dérogé à la règle, mercredi. La chef de presse de la CAF a d'abord assuré qu'une traductrice était en route mais celle-ci n'est jamais arrivée. L'attaché de presse du Nzalang Nacional ayant refusé d'officier à sa place, il a donc fallu qu'un journaliste du pays hôte s'improvise traducteur, le sélectionneur Esteban Becker et le défenseur Diosdado Mbele ne parlant qu'espagnol.
Joue-la comme Beckham. Esteban Becker a le sens de la répartie. Interrogé sur la lourde sanction de la CAF contre l'arbitre du quart de finale Guinée Equatoriale-Tunisie, suspendu six mois, le sélectionneur du Nzalang Nacional, visiblement gêné, s'en est sorti par une belle pirouette: "La presse sportive ne doit pas se transformer en presse people. Si on ne parle pas du jeu, ce n'est pas la peine. Si c'est pour parler du fait de savoir si David Beckham porte des sous-vêtements propres ou sales... Nous allons parler de football."
Orthographe. Les feuilles de match fourmillent parfois de fantaisies orthographiques, notamment dans les noms de clubs. Pour la demi-finale RD Congo-Côte d'Ivoire, certains joueurs évoluaient ainsi à: "Ossasuna", "West Bromich", "Charle-Roi", "Enderlecht" ou encore "Herta Berlin". Aux maîtres Capello du foot de rectifier!

AFP

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