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Un doublé de Pierre-Emerick Aubameyang a offert à Arsenal la 14e Coupe d’Angleterre de son histoire contre Chelsea (2-1) et surtout une place en Ligue Europa la saison prochaine. C’est aussi le premier trophée remporté par Mikel Arteta en temps qu’entraîneur pour sa première demi-saison à la tête d’une équipe pro. Un bel exploit pour l’ancien milieu de terrain, passé notamment par le PSG, qui a fait ses classes aux côtés de Pep Guardiola à Manchester City avant de reprendre en décembre un club à la dérive, à qui il a su redonner une âme et une identité de jeu.
Lors de cette finale, il a remporté la bataille tactique contre Frank Lampard, qui rêvait de terminer sa première saison à la tête d’une équipe de Premier League avec un trophée. Même s’il a été aidé par des faits de jeux - les sorties sur blessures de Cesar Azpilicueta (34e) et surtout de Christian Pulisic au tout début de la seconde période (48e), ou l’expulsion sévère de Matteo Kovacic à la 72e - Arteta a aussi remporté la guerre des nerfs.
On aurait, en effet, mal imaginé le Arsenal d’Unaï Emery se remettre de ce début de match difficile qui a vu Chelsea ouvrir le score dès la 5e minute. Sur une action tout en verticalité et en deux passes, Mason Mount a été trouvé sur la gauche de la surface de réparation et son centre à ras de terre a astucieusement été dévié par Olivier Giroud dans la course de Christian Pulisic, qui a trompé Emiliano Martinez de près (0-1, 5e).
“Le début du match a été difficile. Parfois on peut craquer. Mais s’il y a une chose que je sais sur ce groupe de joueurs, c’est qu’ils n’allaient pas abandonner”, a expliqué le Basque qui a même estimé avoir assisté ensuite aux “meilleures 30 minutes depuis que je suis arrivé” au club. Pendant un temps, Chelsea semblait pourtant avoir mis la main sur cette finale avec un pressing parfait et un jeu vers l’avant performant. Mais la pause rafraîchissement au coeur du premier acte a totalement sorti les Blues de leur match alors qu’Arsenal a soudain trouvé de la cohérence dans son jeu. “On ne peut en vouloir qu’à nous-mêmes (pour ce qui s’est passé) à partir de là pour ce qui concerne notre jeu: nous sommes devenus suffisants, jouant en passes courtes comme à la parade. Mais au final, ce n’est jamais une partie de plaisir et on les a laissés revenir dans le match”, a pesté un Lampard tout en colère froide et en lucidité après le match.
Et 60 secondes après qu’une égalisation magnifique, d’un tir enroulé de 18 mètres dans la lucarne, a été refusée à Nicolas Pépé, Aubameyang a réussi à prendre le meilleur avec un mélange de vitesse et de jeu de corps sur Azpilicueta qui n’a eu d’autres solutions que de faire faute dans sa surface. Le Gabonais, qui est devenu samedi le premier africain capitaine d’une équipe finaliste de la Cup, a transformé lui-même le penalty (1-1, 27e).
Lors de la seconde période, Arsenal a davantage joué le contre et sur l’un d’eux, initié par un rush rageur du latéral Hector Bellerin, Nicolas Pépé a décalé Aubameyang à gauche de la surface. L’avant-centre a facilement éliminé Kurt Zouma et piqué le ballon au-dessus de Willy Caballero, préféré une fois encore à Kepa (2-1, 66e). Ce doublé représente les 28e et 29e buts toutes compétitions confondues d’Aubameyang et surtout ses 69e et 70e buts depuis son arrivée à Londres en février 2018. Aucun joueur anglais n’a marqué plus que lui sur cette période, pas même Mohamed Salah (68).
Lors de cette finale, il a remporté la bataille tactique contre Frank Lampard, qui rêvait de terminer sa première saison à la tête d’une équipe de Premier League avec un trophée. Même s’il a été aidé par des faits de jeux - les sorties sur blessures de Cesar Azpilicueta (34e) et surtout de Christian Pulisic au tout début de la seconde période (48e), ou l’expulsion sévère de Matteo Kovacic à la 72e - Arteta a aussi remporté la guerre des nerfs.
On aurait, en effet, mal imaginé le Arsenal d’Unaï Emery se remettre de ce début de match difficile qui a vu Chelsea ouvrir le score dès la 5e minute. Sur une action tout en verticalité et en deux passes, Mason Mount a été trouvé sur la gauche de la surface de réparation et son centre à ras de terre a astucieusement été dévié par Olivier Giroud dans la course de Christian Pulisic, qui a trompé Emiliano Martinez de près (0-1, 5e).
“Le début du match a été difficile. Parfois on peut craquer. Mais s’il y a une chose que je sais sur ce groupe de joueurs, c’est qu’ils n’allaient pas abandonner”, a expliqué le Basque qui a même estimé avoir assisté ensuite aux “meilleures 30 minutes depuis que je suis arrivé” au club. Pendant un temps, Chelsea semblait pourtant avoir mis la main sur cette finale avec un pressing parfait et un jeu vers l’avant performant. Mais la pause rafraîchissement au coeur du premier acte a totalement sorti les Blues de leur match alors qu’Arsenal a soudain trouvé de la cohérence dans son jeu. “On ne peut en vouloir qu’à nous-mêmes (pour ce qui s’est passé) à partir de là pour ce qui concerne notre jeu: nous sommes devenus suffisants, jouant en passes courtes comme à la parade. Mais au final, ce n’est jamais une partie de plaisir et on les a laissés revenir dans le match”, a pesté un Lampard tout en colère froide et en lucidité après le match.
Et 60 secondes après qu’une égalisation magnifique, d’un tir enroulé de 18 mètres dans la lucarne, a été refusée à Nicolas Pépé, Aubameyang a réussi à prendre le meilleur avec un mélange de vitesse et de jeu de corps sur Azpilicueta qui n’a eu d’autres solutions que de faire faute dans sa surface. Le Gabonais, qui est devenu samedi le premier africain capitaine d’une équipe finaliste de la Cup, a transformé lui-même le penalty (1-1, 27e).
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La revanche de van Aert sur les Strade Bianche
Deux fois troisième lors de ses deux premières participations, le Belge Wout van Aert a parfaitement maîtrisé samedi les si particulières Strade Bianche et a obtenu un superbe succès à Sienne, pour la reprise du World Tour après presque cinq mois d'interruption due au coronavirus. En 2018, épuisé et pris par les crampes, van Aert zigzaguait et finissait par tomber dans la terrible pente de la Via Santa Caterina, à quelques dizaines de mètres de l'arrivée sur la Piazza del Campo.
"J'y ai pensé une seconde. Je me souviens de cette sensation et vous vous souvenez des images. Mais c'est de mieux en mieux, bientôt je volerai jusqu'en haut", a-t-il plaisanté après la course. L'année suivante, le coureur de l'équipe Jumbo-Visma avait dû, dans la même montée, reconnaître la supériorité de Jakob Fuglsang et surtout du futur vainqueur Julian Alaphilippe, jamais dans le coup cette année.
Samedi, van Aert a pris sa revanche. Il était le plus fort et l'a montré en partant seul à moins de 15 kilomètres de l'arrivée, sur l'un des derniers "sterrati", les chemins de gravier toscans qui donnent leur nom à la course. Sur la Piazza del Campo, pour une fois presque vide du fait des protocoles sanitaires mis en place, le triple champion du monde de cyclo-cross s'est imposé avec 30 secondes d'avance sur l'Italien Davide Formolo (UAE Emirates) et 32 sur l'Allemand Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe).
"Les deux dernières éditions m'avaient donné beaucoup de confiance. Je me suis beaucoup entraîné pour gagner cette course", a déclaré le jeune Belge (25 ans) "L'année dernière, j'ai eu un gros coup d'arrêt dans ma carrière. Mais c'est la preuve qu'il ne faut jamais renoncer et aujourd'hui je me sentais mieux que jamais", a-t-il ajouté, en référence à sa chute et sa grave blessure lors du contre-la-montre de Pau sur le Tour 2019.
Sa victoire de samedi marque aussi la reprise du World Tour, qui s'était arrêté mi-mars à Paris-Nice face à la progression du Covid et a donc repris près de cinq mois plus tard dans la canicule toscane du mois d'août. La chaleur (plus de 35 degrés) a fait des dégâts, beaucoup, comme la poussière sèche des chemins qui se soulevait au passage des coureurs, donnant parfois l'impression qu'ils se jetaient dans le brouillard.
"C'était très dur. J'ai eu besoin de temps pour retrouver les sensations du peloton, la concentration. Avec la poussière, mes yeux vont avoir besoin de quelques jours pour récupérer. C'est une course de survivants", a expliqué van Aert. Tout au long des 184 kilomètres de l'épreuve (dont 63 de chemins), les coureurs se sont aspergé d'eau et se sont glissé des pains de glace sous le maillot, pour lutter contre la chaleur.
Cela n'a pas suffi pour Alaphilippe, que l'on a vu très agacé contre son directeur sportif et qui, à 50 kilomètres de Sienne, a perdu contact avec les meilleurs. Vincenzo Nibali est tombé et Mathieu van der Poel, qui était attendu, a terminé à plus de 10 minutes du vainqueur. Dans ce calendrier World Tour 2020, compressé en 100 jours, les grandes courses vont se succéder. Dès samedi prochain, le peloton se lancera à l'assaut des 300 kilomètres de Milan-Sanremo.
Ceux qui ont brillé autour de Sienne, comme Fuglsang, Alberto Bettiol et bien sûr les trois hommes montés sur le podium, pourraient être de nouveau en tête du peloton. L'année dernière, quand Alaphilippe s'était imposé dans la Primavera, van Aert avait pris la 6e place.
"J'y ai pensé une seconde. Je me souviens de cette sensation et vous vous souvenez des images. Mais c'est de mieux en mieux, bientôt je volerai jusqu'en haut", a-t-il plaisanté après la course. L'année suivante, le coureur de l'équipe Jumbo-Visma avait dû, dans la même montée, reconnaître la supériorité de Jakob Fuglsang et surtout du futur vainqueur Julian Alaphilippe, jamais dans le coup cette année.
Samedi, van Aert a pris sa revanche. Il était le plus fort et l'a montré en partant seul à moins de 15 kilomètres de l'arrivée, sur l'un des derniers "sterrati", les chemins de gravier toscans qui donnent leur nom à la course. Sur la Piazza del Campo, pour une fois presque vide du fait des protocoles sanitaires mis en place, le triple champion du monde de cyclo-cross s'est imposé avec 30 secondes d'avance sur l'Italien Davide Formolo (UAE Emirates) et 32 sur l'Allemand Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe).
"Les deux dernières éditions m'avaient donné beaucoup de confiance. Je me suis beaucoup entraîné pour gagner cette course", a déclaré le jeune Belge (25 ans) "L'année dernière, j'ai eu un gros coup d'arrêt dans ma carrière. Mais c'est la preuve qu'il ne faut jamais renoncer et aujourd'hui je me sentais mieux que jamais", a-t-il ajouté, en référence à sa chute et sa grave blessure lors du contre-la-montre de Pau sur le Tour 2019.
Sa victoire de samedi marque aussi la reprise du World Tour, qui s'était arrêté mi-mars à Paris-Nice face à la progression du Covid et a donc repris près de cinq mois plus tard dans la canicule toscane du mois d'août. La chaleur (plus de 35 degrés) a fait des dégâts, beaucoup, comme la poussière sèche des chemins qui se soulevait au passage des coureurs, donnant parfois l'impression qu'ils se jetaient dans le brouillard.
"C'était très dur. J'ai eu besoin de temps pour retrouver les sensations du peloton, la concentration. Avec la poussière, mes yeux vont avoir besoin de quelques jours pour récupérer. C'est une course de survivants", a expliqué van Aert. Tout au long des 184 kilomètres de l'épreuve (dont 63 de chemins), les coureurs se sont aspergé d'eau et se sont glissé des pains de glace sous le maillot, pour lutter contre la chaleur.
Cela n'a pas suffi pour Alaphilippe, que l'on a vu très agacé contre son directeur sportif et qui, à 50 kilomètres de Sienne, a perdu contact avec les meilleurs. Vincenzo Nibali est tombé et Mathieu van der Poel, qui était attendu, a terminé à plus de 10 minutes du vainqueur. Dans ce calendrier World Tour 2020, compressé en 100 jours, les grandes courses vont se succéder. Dès samedi prochain, le peloton se lancera à l'assaut des 300 kilomètres de Milan-Sanremo.
Ceux qui ont brillé autour de Sienne, comme Fuglsang, Alberto Bettiol et bien sûr les trois hommes montés sur le podium, pourraient être de nouveau en tête du peloton. L'année dernière, quand Alaphilippe s'était imposé dans la Primavera, van Aert avait pris la 6e place.