C’est qu’au-delà des côtés, religieux et spirituel censés normalement apaiser les dissensions accumulées tout au long de l’année, ce sont les comportements de tout à chacun qui interpellent. La saute d’humeur qui oscille de manière variable selon les personnalités en est l’une des plus criantes. Cette dernière, imprévisible chez nous autres en cette période se définit par un changement extrêmement rapide d'état d'âme et porte aussi comme attribut en jargon d’ici-bled ‘’tramdin’’.
Cela va, en mode BCBG, du stationnement en troisième position devant la boulangerie du coin à la non-reconnaissance des feux aux environs de l’heure du ftour et toutes autres incivilités que l’on se permet sur quatre roues motrices en passant, pour les mecs, à la barbe qui la laissent pousser au seul but du ‘’choufouni’’ spécialement en ce mois du squat des mosquées pendant les ‘’tarawihs’’ fortement conseillées par des théologiens qui souvent s'improvisent et plus particulièrement en ce mois.
Nonobstant les prises de bec et autres siestes prolongées aux abords de ‘’l’imsak’’ somme toute, tout à fait normales et qui entrent dans les strictes conditions diurnes en attendant de suite après avoir ingurgité la ‘harira’’ de s'adonner aux réjouissances nocturnes dans les cafés où certains y laisseront en un instant tout un salaire sur la table de jeu bien prisé en ce mois, on vous en dit également des choses sur ceux qui remplaceront la bouteille par le petit joint, “sebsi”, chicha et autres virtuelles compensations , alors qu'il est recommandé en ce mois, de rester sobre dans sa conduite. On évitera ainsi tout excès avant et après le coucher du soleil afin de garder le vrai sens du jeûne qui est celui de combattre les passions pour les maîtriser dans le seul but de rapprocher son âme de Dieu.
Bon Ramadan !