Qui va piano va sano


Mohamed Jaouad Kanabi
Vendredi 2 Juin 2017

Rouler mollo en ces temps de jeûne, n’est, hélas, pas du ressort de tous les usagers de la route et plus particulièrement celui d’automobilistes prenant la ville pour un circuit fermé de F1. S’ils en sont quelques-uns, qui se ressentent de cet exercice périlleux, ce sont évidemment les utilisateurs de la voie publique de moindre envergure on va dire, tels les piétons et autres cyclistes et motocyclistes.
Déjà confrontés à différents risques de la circulation dont ils pâtissent au quotidien, ces derniers se verraient bien soulagés de cette incivilité des temps modernes dans nos rues et boulevards qui plus est, peut sérieusement attenter à leur état de santé voire à leur vie. En effet, la vitesse a, de tous temps, été le facteur prépondérant de l’explication de nombreux accidents mortels et dont la catégorie précitée en a été et est, la première victime en milieu urbain. Les statistiques de cette immense tragédie n’en disent d’ailleurs, que du mal.
La conduite à vive allure qui est un délit de mise en danger peut aisément aussi, se retourner pénalement contre son auteur en cas d’évènement imprévisible ou fortuit, ce qui peut, parfois, radicalement changer le cours d’une existence.
C’est que cette façon de manœuvrer est lourdement punissable. Le législateur sanctionnant l’imprudence et la négligence des personnes mettant ou exposant la vie d’autrui à péril, n’en a cure et passe outre la personnalité individuelle quelle qu’elle soit, car absorbée dans la personnalité collective surtout en des cas d’accidents ayant engendré des dégâts corporels.
La conduite sportive ou à grande vitesse si elle s’apparente pour certains écervelés, plutôt à du pilotage de bolides de course, ne doit en aucun cas leur donner cette impression de s’accaparer la voie publique comme si elle ne leur appartenait qu’à eux seuls. La route se veut d’être courtoisement partagée, c’est pour cela qu’elle nous est commune. D’autant plus qu’à chaque mètre de sa raison d’être, de ses traçages, enseignes et autres infrastructures, elle nous parle pour grosso modo nous dire : ‘’Qui va piano va sano’’.


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