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TBS Casablanca a ainsi réuni des dirigeants d’entreprises et des experts autour du repreneuriat des affaires familiales au Maroc. Sachant que 93% des entreprises marocaines sont des PME et que, selon la Banque africaine de développement et le Centre de développement de l’OCDE, ces entreprises, familiales dans leur quasi-majorité, représentent 46% de l’emploi, 30% des exportations, 33% de l’investissement et 38% de la production, cette thématique était judicieuse. En effet, depuis quelques années, le repreneuriat familial chez les PME/PMI marocaines (passage du mode de gestion du parent au fils/fille) est un phénomène qui prend de l’ampleur. Ainsi, lors de cette rencontre, modérée par Meryem Lahlou, consultante-formatrice et animée par Amine Khalil, directeur de développement de Dari, Mohamed A. Berrada, DG de Yasmine Immobilier, Mohamed Benouarrek, DRH & expert RH international et Youssef Bougrine, psychologue du travail, plusieurs questions ont été Soulevées et s’imposaient selon les organisateurs, à savoir : Quels modes de transition? Quelles modalités de sécurisation pendant ces transitions ? Quelles opportunités et quels risques ? Quel avenir pour l’entreprise familiale à la lumière de ce phénomène ?
Intervenant donc en ouverture de la table-ronde, Stéphane Rochard, directeur de TBS Campus Casablanca, a inscrit le thème du débat dans le cadre de la volonté de l’école d’aller au-delà de sa mission de base en invitant des acteurs socio-économiques de premier plan à s’exprimer sur des questions d’actualité. La reprise des entreprises familiales est un thème universel, ayant fait l’objet de plusieurs recherches académiques, souligne-t-il. « En France, près d’un million d’entreprises changeront de main dans les années à venir » ajoute-t-il. Dès lors, comment assurer la pérennité d’une entreprise qui passe des mains du prédécesseur à son successeur ? Une interrogation qui a permis à Meryem Lahlou de planter le décor de la table-ronde en évoquant la part de « l’émotionnel/affect» que représente l’entreprise familiale pour son fondateur et le défi de performance et durabilité que doit relever le successeur.
C’est avec l’œil de l’expert RH averti que Mohamed Benouarrek a partagé avec l’auditoire, venu nombreux, «son vécu» sur les transitions d’entreprises familiales marocaines.
Le contexte de la relève, qu’il s’agisse de père-fils, père-fille, mère-fils ou mère-fille, comporte des risques, des facteurs de tension liés à la part d’ego, à la difficulté du transfert du pouvoir, au système des valeurs de l’entreprise forgé au fil des années : si le père s’est appuyé sur la confiance, le fils doit prouver sa compétence pour convaincre les collaborateurs de sa légitimité. La liste des embûches n’est pas pour autant levée.
Le changement n’est pas évident car les «fidèles du patriarche» veillent au grain. «Les leviers de l’ancien système sont des obstacles pour le nouveau système» prévient-il. La phase d’accompagnement est indispensable pour maîtriser les «turbulences» inéluctables au moment de la passation.
Cet éclairage expert étant dressé, il était intéressant d’écouter le témoignage d’un « successeur » ayant vécu de l’intérieur « la passation des pouvoirs » avec son prédécesseur, en l’occurrence Mohamed A. Berrada, directeur général de Yasmine Immobilier, qui a raconté son propre parcours. Il a rejoint le groupe familial après avoir travaillé durant cinq ans dans l’industrie en représentant ainsi la troisième génération de Yasmine Immobilier.
Avec Amine Khalil, directeur de développement de Dari, entreprise leader dans la production et commercialisation du couscous et des pâtes, le processus de transition vers « la deuxième génération » a été mûrement réfléchie…
L’entrée en Bourse marque le début d’une nouvelle étape avec le retrait progressif du père-fondateur. C’est un long processus aux ressorts psychologiques profonds, comme l’explique Dr. Youssef Bougrine, psychologue du travail.
Entre dette morale et gratitude pour le prédécesseur et nécessité d’imprimer son style pour le successeur, c’est une approche complexe que soulève le repreneuriat des PME/PMI familiales. La série des questions/réponses qui a suivi la table-ronde en témoigne.
Par ailleurs, le prochain rendez-vous avec TBS Business School est prévu pour le mardi 16 décembre prochain avec une nouvelle table-ronde dont le thème est : Réussir sa communication d’entreprise à l’heure de la PNL.