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Il était grand temps, nous ont indiqué des professionnels du tourisme requérant l’anonymat, que ce projet de loi s’intéresse, vraiment et sérieusement, aux intérêts des touristes via l’introduction de nouvelles innovations. Ces dernières, précisent-ils, auront le mérite d’adapter le système de classement hôtelier aux exigences, in fine, des touristes. C’est quasi chose faite. En effet, selon un communiqué du département du Tourisme parvenu à la MAP mercredi dernier, ledit projet de loi intègre de nouvelles innovations au niveau du dispositif de classement pour le rendre plus crédible et plus adapté aux nouvelles formes d'hébergement.
Et d’ajouter que ce nouveau texte vise notamment le rehaussement de la qualité des prestations des établissements touristiques et aussi l’adaptation du système de classement hôtelier à l'évolution des exigences des touristes et ce en termes de qualité, de sécurité, d'hygiène et de développement durable.
Dans la foulée, la même source précise que les choses vont se corser pour les promoteurs hôteliers à travers un aspect qui constitue une nouveauté majeure du nouveau dispositif de classement. En effet, le ministère relève qu’en vertu de ce dernier, tout promoteur hôtelier, après l'ouverture de son établissement, doit faire l'objet d'un classement d'exploitation afin de vérifier la conformité des réalisations par rapport aux normes de classement.
Et ce n’est pas tout. Certains types et catégories d'établissements d'hébergement touristique feront l'objet d'une visite mystère qui se déroulera à l'insu de l'exploitant et sera effectuée par des auditeurs spécialisés pour évaluer la qualité de service perçue par le client, note-t-on faisant savoir que ce type de contrôle impromptu sera effectué en plus de la visite d'une commission régionale de classement.
La simplification et la modernisation du dispositif de collecte des données statistiques ne sont pas en reste du nouveau texte afin d'assurer un meilleur suivi du développement du secteur. En effet, l’on signale que les établissements d'hébergement touristique et autres formes d'hébergement seront amenés à déclarer l'état des arrivées et des nuitées au niveau de leurs structures à travers un nouveau procédé, dénommé télé-déclaration.
Quant aux procédures administratives liées au processus d'autorisation et de classement, il a été observé qu’elles ont été aussi révisées dans le cadre de ce nouveau texte de loi. Ainsi, l’on a procédé à la fusion de la procédure du classement technique provisoire avec celle d'octroi du permis de construire et à la séparation des problématiques relatives à l'hygiène et à la sécurité du processus de classement hôtelier, a-t-on fait remarquer.
Dans ce sens, un nouveau dispositif d'octroi des autorisations administratives et du classement hôtelier a été élaboré dans l’objectif de vérifier la conformité des réalisations par rapport aux normes de classement ainsi que la qualité de service délivrée au client au final.
Par ailleurs, le ministère rappelle que le projet de loi n°80-14 s'inscrit dans le cadre de la vision stratégique du secteur du tourisme (Vision 2020) et qu’en plus de couvrir les structures traditionnelles, il élargit le périmètre de classement des établissements hôteliers à des concepts marocains phare à l’instar des Kasbahs et Riads ainsi qu'à d'autres formes d'hébergement touristique (hébergement chez l'habitant, bivouacs, hébergement alternatif).
Toujours est-il, ce nouveau texte prévoit une période transitoire afin d’assurer la mise en conformité de l'ensemble du parc national avec les futures normes de classement. De ce fait, il est à signaler que les établissements touristiques classés existants à la date de publication de la présente loi disposeront, à compter de la date de publication des textes réglementaires, d'un délai de 24 mois pour s'y conformer.