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Fort de son succès international avec l'album "Racine carrée" et ses deux millions de ventes dans le monde, Stromae a débuté une tournée africaine à Dakar, au Sénégal. Dès le 13 mai dernier, le chanteur de "Papaoutai" s'est embarqué pour huit concerts et de multiples apparitions promotionnelles sur le continent de ses ancêtres. Malheureusement, l'artiste belge a été contraint d'annuler son show prévu à Kinshasa, en République démocratique du Congo, avant d'être rapatrié en Europe et d'annuler sa tournée jusqu'au 2 août. En cause? «Les effets secondaires sérieux d'un traitement prophylactique (préventif) antipaludique qui a nécessité une mise au point hospitalière immédiate et impose un suivi médical» ont indiqué ses producteurs.
Quelques jours auparavant, le 22 mai, Stromae semblait épuisé mais ravi d'être l'invité spécial de l'émission "C'Midi" de RTI1, à Abidjan. « Nous sommes très fiers du sang africain qui coule dans vos veines » lui a lancé l'animatrice, en référence à son père d'origine rwandaise. L'artiste, «Fier aussi », a notamment confié avoir été influencé par "Le soulard" de l'artiste Zao pour écrire son tube "Formidable". Mais durant le "Jeu des cases", l'atmosphère joviale a totalement changé quand a été évoqué soudainement le génocide au Rwanda, qui a eu raison de la vie du père de Stromae et de sa famille. « Une triste réalité de l'Afrique » confie l'animatrice après des extraits d'un documentaire sur la naissance du génocide.
« C'est horrible. Et ce n'est pas une chouette case en effet. C'est horrible, ça m'a touché et ça me touche encore de voir qu'on n'arrive pas encore tout à fait à vivre ensemble en fait. Et ça c'est vraiment diff... » a-t-il déclaré, avant de fondre en larmes en direct sur le plateau. « On peut avoir des mouchoirs ? » a lancé l'animatrice, dans un climat très lourd. « Pardon, pardon, pardon. En fait c'est bizarre, ça fait déjà trois fois que je pleure en interview. Je suis désolé pour ça. Ca m'est arrivé quand je suis arrivé au Cap-Vert. En gros, le guide nous expliquait que peu importe d'où on vient, le Cap-Vert, on est tous concerné indirectement par cet endroit-là. Peu importe la couleur. C'était tellement fort et lourd... A chaque fois que je dis qu'on n'arrive toujours pas à vivre ensemble, j'en pleure, car c'est vrai », a expliqué Stromae, les larmes aux yeux et la voix tremblante.