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Après témoignages, discussions et débats, les participants ont préconisé l’intégration des spécificités de l’agriculture familiale dans les politiques publiques de développement local et national, tout en assurant la synergie entre les différents plans d’action et la coordination entre les acteurs concernés : pouvoirs publics, organisations paysannes, société civile, secteur privé, chercheurs …
Initiée dans le cadre d’une série de rencontres organisées par le Forum des Alternatives Maroc (FMAS), cette rencontre a été l’occasion de souligner le rôle primordial de l’agriculture familiale dans la préservation de l’agro-système. Les participants n’ont pas omis de mettre l’accent sur les bienfaits de l’agriculture familiale, notamment en ce qui concerne l’économie locale, la création d’emploi, la sécurité alimentaire locale, la protection de la biodiversité, la préservation des valeurs et de savoir-faire dans la gestion durable des ressources naturelles, l’adaptation aux changements climatiques …
Ils ont également appelé à l’appui de l’agriculture familiale, à travers des mesures sélectives pour l’amélioration des pratiques locales existantes et l’introduction de nouvelles techniques de gestion des ressources naturelles, notamment les techniques d’économie d’eau et d’agriculture écologique.
«Cet atelier n’est que l’entame d’un projet à travers lequel nous entendons mettre l’accent sur la nécessité d’améliorer les revenus agricoles familiaux, de valoriser les productions locales, de développer des cultures à haute valeur ajoutée, d’œuvrer pour l’organisation des agriculteurs, et d’appuyer la restructuration des filières de commercialisation sur la base des dynamiques locales», souligne en guise de synthèse Abdellah Boularbah, dirigeant au sein de l’Association ADRAR.
Dans ce sens, l’atelier a mis en lumière la formation des jeunes agriculteurs et des femmes, dans l’objectif de pérenniser l’agriculture familiale et d’assurer la continuité des valeurs de solidarité et d’économie l’accompagnant.
Et pour tirer la sonnette d’alarme, Haj Mohamed, paysan depuis 40 ans, a tenu à souligner : «Je suis sûr que mon fils ne prendra pas la relève à cause de ces conditions décourageantes, d’où la nécessité d’engager une véritable campagne de sensibilisation en faveur des jeunes ». Cet habitant des hauteurs proches de Tahla ne mâche pas ses mots, et met ouvertement en garde contre un «éventuel exode massif, si l’on ne porte pas d’intérêt à l’agriculture familiale».
L’une des voies principales pour aider les agriculteurs familiaux serait de bien leur permettre l’accès aux ressources naturelles, notamment l’eau et aux différents types d’informations relatives à l’adaptation aux changements climatiques, aux aléas du marché, aux aides et subventions publiques et aux techniques écologiques et innovantes… Un programme dans lequel le ministère de l’Agriculture et la société civile devraient travailler la main dans la main.