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Dans une déclaration à la Map, il a expliqué, ainsi, que cet ajustement prend en considération l'évolution de l'image des échanges commerciaux du Royaume et ouvre la voie, par la suite, à la réflexion sur une flexibilité plus importante du taux de change et du régime de change de manière générale.
M. Boussaid a fait savoir, dans la foulée, qu'en 2002 nous étions à 80 % de nos importations/ exportations en euro et 20 % en dollar, alors qu'aujourd'hui nous sommes à environ 55 % en euro et 42 % en dollar et le reste pour les autres devises.
«Il fallait apporter ce changement pour prémunir notre taux de change vis-à-vis des situations futures de ces deux devises, notamment l'euro et le dollar, pour optimiser les commissions de change nécessaire pour l'achat et la vente des devises et pour payer nos importations en fonction des recettes des exportations», a noté le ministre expliquant que ce changement technique vise également à réduire les risques qui peuvent peser sur la dette publique et celle du Trésor. Il a relevé en outre que la flexibilité du régime de change reste un dossier ouvert au niveau du gouvernement et de la Banque centrale.
Lors de ce changement, ajoute-t-il, l'actualisation des pondérations du panier est sans impact sur la valeur du dirham qui est globalement en ligne avec les fondamentaux de l'économie nationale, comme en témoigne la dernière évaluation du FMI au titre de l'article IV pour l'année 2014. De même, il est à rappeler qu’en juin dernier lors de la tenue du Conseil de la Banque centrale, le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, avait annoncé, à cette occasion, qu’une décision devrait être prise incessamment en faveur de l’adaptation dudit panier en fonction de la balance de règlement des transactions commerciales.
Le cours du dirham, nous a expliqué un économiste, est déterminé à partir de l'évolution d'un panier de monnaie formé donc de l'euro et du dollar. Et de préciser que le poids de chacune de ces deux monnaies dans le calcul est déterminé par l'importance des échanges commerciaux entre le Maroc et ses principaux partenaires.