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En année normale, la production nationale des dattes s'élève à plus de 100.000 tonnes. Quant à la consommation, elle s'élève à 3 kg/habitant au niveau national contre 15 kg/habitant au niveau des zones de production.
Il convient de signaler, par ailleurs, que les régions de Ouarzazate et d'Errachidia contribuent à elles seules à hauteur d'environ 90 % de la production nationale de dattes.
Au niveau national, le patrimoine phoenicicole est concentré sur trois principales régions, à savoir Ouarzazate (41 %), Tafilalet (28 %) et Tata (20 %).
L'aire géographique du palmier dattier au Maroc s’étend sur 13 provinces situées au Sud-est du Maroc en particulier celles de Figuig, Errachidia, Tinghir, Ouarzazate, Zagora, Tata et Guelmim, qui représentent près de 98 % du patrimoine phœnicicole national.
L'activité phœnicicole contribue à hauteur de 40 à 60 % dans la formation du revenu agricole pour plus de 1,4 million d'habitants. Elle participe de ce fait à la création de 1,6 million de journées de travail, soit l'équivalent de 6.400 travailleurs permanents, à raison de 250 journées par an.
Malgré ces performances, la filière fait face à un certain nombre de défis, relatifs notamment au déficit de production de vitroplants et un mix variétal non adapté aux besoins des investisseurs, ce qui limite l'investissement au niveau de la filière notamment dans le cadre des projets de partenariat public-privé.
Le Maroc importe près de
30 % de ses besoins en dattes et l'approvisionnement du marché local par la production nationale devrait constituer une priorité dans le but de couvrir la demande nationale notamment durant la période de Ramadan. En effet, le déficit en capacités frigorifiques limite le calendrier et le potentiel de commercialisation des producteurs.
Dans l'objectif de promouvoir et développer le secteur phoenicicole, l'Etat a entrepris diverses actions visant le renforcement des structures de recherche, l'encadrement et l'incitation des agriculteurs à la restauration de leurs palmeraies.
Il s'agit notamment de l'organisation professionnelle de la filière phoenicicole à différents niveaux de production, d'interprofession et de valorisation des dattes, l'instauration en 2007 de la loi 01-06 relative au développement durable des palmeraies et à la protection du palmier dattier et la création, en novembre 2009, de l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier.
Ainsi, un contrat-programme pour le développement de la filière phoénicicole a été signé en 2010 entre le gouvernement et l'Interprofession (FIMADATTES).
Ce contrat-programme vise la réhabilitation et la reconstitution des palmeraies existantes sur une superficie globale de 48.000 ha et l'extension des plantations à l'extérieur des palmeraies, sur une superficie de 17.000 ha. L'objectif étant d'atteindre une production de 160.000 tonnes à l'horizon 2020.
Le contrat programme vise également le renforcement des disponibilités nationales de vitroplants en portant la capacité annuelle moyenne de production à 300.000 plants entre 2010 et 2020 contre 60.000 plants/an durant le quinquennat 2005-2009.
Il a également pour objectif le développement des exportations des dattes de qualité supérieure pour atteindre 5.000 tonnes en 2020 contre des quantités négligeables réalisées actuellement et la valorisation d'un tonnage global de 110.000 tonnes, soit près de 70% de la production attendue à l'horizon 2020, dont 70.000 tonnes en dattes fraîches conditionnées, 20.000 tonnes en produits transformés et 20.000 tonnes en aliments de bétail.
Avec la mise en œuvre du Plan Maroc Vert et grâce aux efforts considérables déployés par les producteurs, la profession et l'Etat, la filière phoénicicole a connu une nette amélioration. La production de dattes a ainsi atteint 108.000 tonnes en 2013, soit +15 % par rapport à l'année 2010, date du début du contrat-programme.