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La Tunisie sera l'invitée d'honneur de cette édition "en reconnaissance à la transition démocratique distinguée qu'elle a connue et à son expérience exceptionnelle", ont précisé les organisateurs, lors d'une cérémonie, tenue vendredi à Rabat, qui s'est déroulée en présence de représentants des chancelleries accréditées à Rabat et d'organisations nationales et internationales, ainsi que de plusieurs personnalités du monde de l'art, de la culture et des droits de l'Homme.
Ce festival, qui s'inspire de la justice transitionnelle, vise, à travers les films qu'il propose, à rapprocher les distances, afin de créer un espace de créativité, d'échange, de dialogue et de réflexion, précisent les organisateurs.
Dans une allocution à cette occasion, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle et président du festival, Abdeslam Seddiki, a assuré que l'organisation de ce festival n'était qu'un rêve il y a des années à cause de la complexité de l'infrastructure culturelle de la région, avant de relever le pari de son succès, son développement et sa continuité, afin de regagner la confiance du public dans le cinéma.
Le ministre a précisé que la ville méditerranéenne de Nador connaît un dynamisme particulier grâce notamment à son port, notant la nécessité d'accompagner son décollage économique à travers des œuvres culturelles. "La paix et la démocratie sont des concepts essentiels sans lesquels on ne peut aller plus loin", a-t-il souligné.
Le grand public aura le plaisir, lors de cette édition, d'approcher des artistes de renom issus de différents horizons africains et méditerranéens dans l'esprit de susciter le dialogue et de créer un véritable carrefour d'échange entre le public et les professionnels du cinéma.
Seront, par ailleurs, projetés au cours de cette édition des longs métrages de fiction et des documentaires réalisés en 2013-2014 par des réalisateurs marocains, africains et méditerranéens, dont Amor Hakkar (Algérie-France), Philippe Lacôte (Côte d'Ivoire/France), Judy Kibinge (Kenya), Stephan Jager (Suisse/Ethiopie) de la catégorie longs métrages de fiction, et Walid Fellah (Tunisie-Maroc), Philippe Couture (France) et Hajooj Kuka (Soudan), de la catégorie documentaire.
Parallèlement à cette programmation, d'autres activités sont prévues au menu de cette manifestation, à savoir des tables rondes qui permettront au public de suivre le débat en cours sur les différentes dynamiques africaines et méditerranéennes, des ateliers d'initiation à la réalisation et à l'écriture scénaristique coordonnés par de spécialistes en la matière, des formations dédiées aux "métiers et pratiques des médias", une soirée poétique et des actions caritatives.
Ainsi, des hommages seront rendus au journaliste et comédien, Ali Hassan, à la chanteuse amazighophone, Mimount Selouane, et au Festival panafricain du cinéma, ainsi qu’à la télévision de Ouagadougou.