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«Il s’agit de la troisième opération enregistrée depuis le 9 février dernier, date de la fin de l’opération de régularisation entamée en janvier 2014 et le lancement d’une vague d’arrestations massives à l’encontre des migrants subsahariens », nous a précisé Omar Naji de l’AMDH, section Nador avant de poursuivre : « Cette fois-ci, les forces de l’ordre ont choisi de ne pas aller chercher ces migrants dans leurs campements dans la forêt de Gourougou et ses alentours mais plutôt de les attendre dans ce souk hebdomadaire qui connaît une grande affluence des migrants subsahariens».
Des opérations qui ne semblent pas pourtant décourager ou entamer la volonté de ces migrants à franchir la barrière séparant le Maroc de ses présides occupés. En effet, environ 150 personnes de nationalité sénégalaise et malienne ont tenté mercredi, vers 5h00 du matin, d’accéder à Mellilia. Une tentative vouée à l’échec puisqu’elles n’ont pas réussi dans leur entreprise. Pis, 12 personnes ont été blessées dans cette opération dont un dans un état grave. « L’Hôpital El Hassani à Nador a reçu le cas d’un Subsaharien blessé à la mâchoire et qui a exigé son transfert vers Oujda puisqu’il s’agit d’une double fracture. Plusieurs témoignages recueillis sur place ont fait état de mauvais traitements par les forces de l’ordre marocaines », nous a indiqué Omar Naji qui nous a précisé qu’il s’agit de la deuxième tentative massive de franchir illégalement la barrière séparant ce préside du reste du Maroc en une semaine. « Dimanche dernier, 300 migrants ont tenté leur chance mais en vain puisque les forces de l’ordre ont réussi à les disperser avant d’entamer leur essai ».
Pour Hassan Amari, spécialiste dans les questions de migration et d’asile, ces deux dernières tentatives révèlent deux choses. D’abord, le changement de tactique observé par les migrants. « D’habitude, les tentatives de passage à Sebat et Mellilia s’opèrent à partir de la forêt de Gourougou après discussion entre les migrants qui se trouvent tous réunis sur le même territoire. Aujourd’hui, on se demande comment ils coordonnent entre eux alors qu’ils sont dispersés dans plusieurs villes et que le nombre de personnes essayant de franchir la barrière est en progression? », s’est-il demandé.
Ensuite, le désir d’aller en Europe. « La multiplication des opérations de ratissage et de refoulement ne semblent pas avoir les effets escomptés. Les migrants irréguliers n’ont qu’une idée en tête, celle de réussir à franchir la barrière coûte que coûte. Cela n’a rien de nouveau et on a déjà souligné cet aspect avant même le lancement de l’opération exceptionnelle de régularisation des personnes en situation administrative irrégulière », nous a-t-il expliqué.
Pourtant, rien ne semble présager que les opérations de ratissage et de rafles des migrants irréguliers vont cesser dans un avenir proche. La visite prochaine de Dimitris Avramopoulos, commissaire européen en charge de la Migration, des Affaires intérieures et de la Citoyenneté, annonce plus de fermeté et de contrôle pour préserver l’Europe des afflux des migrants irréguliers.