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Pour ce qui est du cumul des temps dédié aux activités professionnelles et domestiques, il porte ainsi la durée journalière du travail féminin à 6h21mn, selon l’enquête. Le travail domestique en représente 79%, équivalent à près de 40% au temps qui reste, en moyenne, à la femme si l’on exclut celui consacré à la satisfaction des besoins physiologiques.
De fil en aiguille, cette approche démontre qu’au Maroc, plus de 23 milliards d’heures ont été réservées en 2012 au travail domestique. La même source ajoute que si la quasi-totalité du travail domestique est le fait des femmes avec 92%, cette part ne représente que près de 21% dans le volume global du travail professionnel.
Pour une valorisation monétaire du travail domestique, précise-t-on, il est nécessaire d’attribuer un prix à ces heures de travail. «Ce prix ne peut être que fictif puisque l’utilisation de cette force de travail ne repose pas sur une transaction marchande», relève le Haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi avant de souligner qu’une première estimation consiste à leur imputer la rémunération minimale qu’aurait touchée une personne employée à cette tâche et donc de les valoriser au SMIG (12,24 DH/H en 2012). Avec le périmètre restreint, la valeur du travail domestique atteint 285 milliards de dirhams en 2012, soit 34,5% du PIB du Maroc en 2012.
Dans la foulée, une deuxième estimation consisterait, affirme-t-il, à valoriser le travail domestique par la rémunération salariale moyenne par heure dégagée de la comptabilité nationale pour l’ensemble des activités économiques de l’ordre de 22 DH/H.
Dans ce cas de figure, la valeur du travail domestique s’établit à 513 milliards de dirhams, soit 62% du PIB. Par ailleurs, et sur la base de la durée du travail par sexe de l’enquête et par branche d’activité économique, les femmes contribuent à raison de 21% à la richesse nationale. Dans ces conditions, la contribution des femmes au PIB élargi aux services domestiques non marchands, monte à 39,7% selon le premier scénario et à 49,3% pour le deuxième.
Troublante lapalissade, l’homme consacre 4 fois plus de temps au travail professionnel et 7 fois moins de temps au travail domestique que la femme. Le partage sexué de la charge du travail place ainsi, d’après le HCP, les rapports économiques homme-femme dans le schéma classique de l’homme qui reste encore et toujours le gagne-pain et de la femme qui s’occupe du foyer.