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Lesdites lettres confirment tout ce qui a été publié par Libé le 18 juin 2010 suite au déclenchement d’une série de protestations de dizaines de citoyens qui ont condamné la méthode d’attribution des lots et la nature des bénéficiaires. Sit-in et pétitions ayant qualifié l'attribution de lots aux édiles de «grande corruption» ont été les réactions les plus marquantes condamnant cette opération qui semble avoir profité au seul lobby immobilier de la ville, alors que la grande majorité des citoyens n'ayant jamais bénéficié de logements ou lots économiques semblent avoir été écartés.
D’après lesdites lettres, le lotissement «Argana» composé de 240 lots est le fruit d’une modification non autorisée ou prévue par la conception initiale du projet.
Rappelons-le, Argana est un projet immobilier de l’opérateur Al Omrane, autorisé le 13 juillet 2007 par une commission de dérogation réunie sous la présidence de l'ex-wali de Marrakech, l'ex-gouverneur d'Essaouira, la direction régionale de l'habitat, le directeur du Centre régional d'investissement, entre autres. La dérogation avait autorisé la réalisation du projet Argana sur une superficie de 38 hectares faisant partie du domaine forestier d'Essaouira avec une zone dunaire et une biodiversité singulière, à condition que le projet soit entièrement construit par l'opérateur immobilier, et que ce dernier participe à hauteur de 5 millions de dirhams pour l'aménagement de la corniche sud de la ville, et contribue dans les limites de 30 DH/m2 pour la réalisation de la conduite des eaux usées reliant Argana à la station d'épuration de la ville, entre autres.
Les bénéficiaires qui ont monté au créneau à leur tour pour réclamer à «Al Omrane» leurs lots affirment vivre dans des conditions financières et sociales difficiles à cause des crédits qu’ils ont contractés avec l’espoir de construire leurs propres logements sur les lots acquis. Ils réclament la résolution du problème dans l’immédiat sans exclure le recours aux différentes formes de protestation pour faire valoir leurs droits et dénoncer le lobby qui manipule le dossier.
Après quatre ans, et comme prévu par Libé, Al Omrane se retrouve face aux bénéficiaires et non seulement les exclus du lotissement Argana. Car le vrai problème était purement juridique comme nous l’avait confirmé l’ex-directrice de l’Agence urbaine d’Essaouira.
Du point de vue juridique, le lotissement Argana représente une flagrante violation des clauses de la dérogation qui stipule la réalisation complète du projet par Al Omrane. De ce fait, toute distribution ou attribution de lots reste infondée du point de vue juridique tant qu'il n'y a pas une nouvelle dérogation portant sur la modification des composantes du projet.
«Al Omrane n'avait qu'à formuler une demande justifiant les raisons des modifications, pour intégrer le concept lotissement dans le projet initial. La même autorité aurait fait de même pour la nouvelle version qui doit être justifiée. Malheureusement, rien de cela n'a été fait. L'opérateur se retrouvera très prochainement devant une nouvelle crise l'opposant aux heureux bénéficiaires», nous avait déclaré un responsable en 2010.