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D’après une étude menée par Khadija Elmadmad, intitulée « Femmes, migrations et droits au Maroc », ces femmes rencontrent souvent des situations complexes où s’imbriquent oppression subie en tant que femmes et celle en tant qu’étrangères. Une grande partie d’entre elles fait l’objet de discrimination et de stigmatisation. Elles y sont plus exposées que les hommes. Elles sont également victimes de la traite humaine.
Des entrevues conduites à différentes périodes avec des femmes vivant surtout en situation irrégulière à l’étranger (France, Espagne, Italie, Pays-Bas, Suisse, Etats-Unis, dans les pays du Golfe ainsi que dans d’autres pays arabes et d’Afrique subsaharienne) ont fait état de leur grande exploitation par des réseaux organisés de trafic humain et de prostitution. `Mais les dénis de droit auxquels elles s‘exposent même quand elles portent une double nationalité, ne sont pas subis que dans les pays d’accueil.
Les problèmes des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels qu’affrontent les Marocaines de l’étranger, sont fréquents tant dans leur pays d’origine que dans les pays de résidence ou de transit.
Ces femmes font face à une série de problèmes au sein de leurs familles, dans la société de résidence, lors de leur transit et une fois de retour au pays : inégalité au sein de la famille, méconnaissance des avancées enregistrées dans le domaine des droits des femmes au Maroc, non-application ou mauvaise application des nouvelles législations protectrices des femmes et des enfants, discriminations dans la vie professionnelle et exploitation, mauvais traitements de la part des missions diplomatiques marocaines à l’étranger ou des administrations marocaines lors des retours dans le pays, problèmes culturels et d’intégration dans les pays de résidence, xénophobie et exclusion, violences familiale et sexuelle, etc. La souffrance des Marocaines émigrées est à constater également au niveau du travail. Elles sont souvent recrutées, selon l’universitaire Houria Alami Mchichi, dans des secteurs où l’invisibilité et la vulnérabilité sont entretenues. Ces femmes sont embauchées dans les secteurs des services (entretien et nettoyage, service à la personne et à la famille) et dans l’agriculture. Des métiers peu valorisants et souvent provisoires qui confortent leur marginalité et renforcent l’opinion selon laquelle elles sont là «uniquement pour gagner de l’argent» à n’importe quel prix, a conclu Houria Alami Mchichi.