-
Dans la Corne de l'Afrique, une dangereuse escalade entre Ethiopie et Somalie
-
Pékin "en alerte" après la traversée du détroit de Taïwan par un navire japonais
-
Les frappes israéliennes au Liban se poursuivent: Tel-Aviv rejette un appel international au cessez-le-feu
-
Nouvelles frappes israéliennes sur le Liban au lendemain d'une journée meurtrière
-
La France a "un des pires déficits de (son) histoire"
Le groupe islamiste a encore montré ce week-end sa capacité à mener bataille sur plusieurs fronts dans ce conflit régional impliquant désormais le Tchad et le Cameroun.
L'attentat-suicide qui a secoué le parking du stade de Gombe quelques minutes après le départ de M. Jonathan, lundi après-midi, n'a pas été revendiqué pour l'instant, mais deux femmes kamikazes sont soupçonnées d'en être à l'origine, selon les secours et une source hospitalière.
Goodluck Jonathan, candidat à sa réélection le 14 février à la tête du Nigeria, première puissance économique d'Afrique grâce à ses ressources pétrolières, se trouvait lundi à Gombe, dans la capitale de l'Etat du même nom, déjà ciblée dimanche par un double attentat à la bombe contre un poste de contrôle militaire qui a fait au moins cinq morts.
Peu après l'explosion lundi à Gombe, le gouvernement nigérian a annoncé avoir repris les villes de Mafa, Mallam Fatori, Abadam, Marte et Gamboru, des villes contrôlées par les insurgés dans l'Etat de Borno.
L'armée tchadienne avait bombardé lundi pour la troisième journée consécutive des positions du groupe islamiste Boko Haram à Gamboru, selon un journaliste de l'AFP présent à Fotokol, localité camerounaise de l'autre côté de la frontière où sont massées des troupes tchadiennes et camerounaises.
Les islamistes ont aussi lancé dimanche une importante offensive sur Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, à quelque 300 km au nord-est de Gombe, dont le contrôle est un enjeu majeur de la crédibilité de l'élection présidentielle du 14 février. L'attaque sur Maiduguri a pu être repoussée par l'armée nigériane et des milices d'autodéfense après de longues heures de combats.
AFP
Mais pour les experts, le deuxième assaut en une semaine sur cette ville stratégique ne sera sans doute pas le dernier avant le vote.
Maiduguri, qui comptait un million d'habitants avant le déclenchement de l'insurrection islamiste en 2009, a vu sa population doubler ces derniers mois avec l'arrivée de centaines de milliers d'habitants de l'Etat de Borno, chassés de leurs villes et villages par les tueries.
Cette ville reste un des seuls endroits où les électeurs de la région devraient pouvoir se rendre aux urnes.