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Après un ensoleillement prolongé, le Maroc a connu ces derniers temps des précipitations qui ont donné lieu à des pluies diluviennes, mais aussi de la neige sur nos collines, une neige profitable aux touristes pour sillonner les itinéraires de promenade, des sentiers de randonnée et pistes de ski. Le bulletin météo affiche ces derniers jours des hauteurs de neige record sur un ensemble de reliefs, une occasion propice pour constater la valeur de nos chaînes montagneuses allant du Rif jusqu’à l’Anti-Atlas en passant par le Moyen et Haut Atlas.
On peut également méditer sur la grandeur de leurs sommets tels Tidirhine, le plus haut sommet du Rif qui atteint 2456m, Bouyblane, M’ichlifen, Oukaïmden et le majestueux Toubkal qui culmine à 4167m d’altitude.
Lieu du tourisme écologique par excellence, la montagne constitue un réservoir naturel d’eau douce et un milieu riche par sa faune et sa flore. Avec 28% de la population et 30% de terres agricoles, notre montagne présente des potentialités humaines et naturelles non négligeables, qu’il est nécessaire de développer pour consolider le tissu socioéconomique, en l’occurrence celui de l’agriculture familiale, principale activité qu’exerce la population de ces régions.
«La population de la montagne dispose d’un savoir-faire en agriculture basé sur des modes de production durable, respectueux des équilibres naturels, une culture millénaire et une capacité d’organisation collective avec des solidarités fortes», indique Elhassan Hjjij, universitaire et président de l’Association des populations de montagne du monde section Maroc.
Dans le cadre du Plan Maroc Vert, des initiatives se sont concrétisées pour développer à bien le secteur agricole, et un bon nombre de projets pilotes ont vu le jour dans les zones montagneuses.
Mais, a-t-on pris conscience des dangers auxquels sont exposés notre montagne et son écosystème? Qu’en est-il de la dégradation, à cause du réchauffement climatique, des espèces animales et végétales qu’elle abrite?
Le changement climatique induit par la concentration des gaz à effet de serre, ne sera pas sans conséquence sur la montagne, puisqu’on s’attendra, dans les années à venir, à des modifications aux niveaux climatique, écologique, socio-économique.
Certes, il y a de la neige qui s’accumule sur nos montagnes aujourd’hui, mais cela va sans nous faire oublier la canicule susceptible de durer, les inondations qui frappent certaines régions, la désertification envahissante, la raréfaction des ressources en eau douce. Autant de phénomènes qui menacent l’écosystème et condamnent la biodiversité de la montagne. Nous devons donc agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’autant plus que le phénomène est planétaire et la réponse à apporter est indubitablement internationale.