​Le Ghana durement frappé par les intempéries et un incendie meurtrier d'une station-service à Accra

Le président ghanéen John Dramani Mahama a décrété jeudi trois jours de deuil national au lendemain de l'incendie d'une station-service qui a fait au moins 96 morts dans la capitale Accra.
"Les opérations de secours vont se poursuivre jusqu'au weekend, dimanche. Lundi, nous observerons trois jours de deuil national pour les victimes de ce désastreux incendie et des inondations", a-t-il annoncé.
Les personnes qui ont péri à Accra dans l'incendie d'une station-service, mercredi soir, étaient venues s'abriter de pluies diluviennes, des pertes humaines qualifiées de "catastrophiques" par le président du Ghana.
L'incendie se serait déclenché dans une résidence à proximité, puis se serait propagé aux pompes à essence qui ont explosé, selon des témoins.
Le président du Ghana, visiblement très ému, s'est rendu sur place et n'a pu que déplorer le très lourd bilan du sinistre.
Sur place, des dizaines de motos calcinées étaient visibles jeudi et témoignaient de la violence de l'incendie. Le sinistre semble même s'être propagé à un bus plein de passagers stationné à proximité immédiate de la station-service, a constaté un journaliste de l'AFP.
D'après des habitants du quartier, cela faisait plusieurs jours que cette station était remplie en permanence de gens cherchant à s'abriter des pluies torrentielles.
Ces pluies ont fait déborder les égouts et la chaussée longeant la station-essence de la Ghana Oil Company (GOIL) était entièrement inondée au moment des faits.
Quand l'incendie s'est propagé au niveau des pompes à essence, qui ont explosé, les passants avaient de l'eau jusqu'aux genoux, ont rapporté des témoins. Une partie des victimes seraient ainsi mortes noyées en tentant de s'enfuir. La déflagration, très puissante, a été entendue et vue dans plusieurs quartiers de la ville. 
Le président Mahama a promis que des "mesures préventives" seraient prises à la suite de cette catastrophe pour éviter de nouvelles inondations, un problème récurrent dans la région au moment de la saison des pluies.
Les inondations ont également été aggravées par des travaux de construction dans la capitale.
Elles ont provoqué d'importantes perturbations dans la ville, paralysant des quartiers entiers. De nombreux axes étaient rendus impraticables pour les voitures, dont certaines étaient même charriées par les flots.
Le ministre de la Communication Edward Omane Boamah, a évoqué une situation d'"urgence nationale", et a appelé la population à éviter les torrents causés par la pluie et les quartiers qui abritent des égouts importants et à rester sur des terrains surélevés pour éviter d'autres pertes humaines.
Les inondations provoquées par des pluies torrentielles et l’explosion de la station-service ont fait environ au moins 150 morts.