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La pratique de distillation d'eau de rose et de fleurs d'oranger est relancée à grande échelle et devient un véritable métier saisonnier à Fès à l'arrivée du printemps aussi bien pour les spécialistes que les amateurs. Outre la célèbre place de Bab R'cif à l'ancienne médina connue depuis belle lurette pour la commercialisation des fleurettes, la cueillette des fleurs des bigaradiers (oranger amer) qui ponctuent les boulevards et les rues de la ville fait également les beaux jours des petits enfants qui essayent de les écouler en pleine rue ou en faisant du porte-à-porte à la recherche des clientes potentielles.
L'eau de fleur d'oranger "maa zhar", odeur si familière à nos mères et nos grands-mères, est toujours à la mode. Ce nectar qui signifié en arabe "l'eau de chance" servait à aromatiser les pâtisseries, adoucir le café et parfumer les convives et les fidèles lors des fêtes et des veillées religieuses. Approché par la MAP, le responsable de l'unité d'eco-extraction de l'Agence nationale des plantes médicinales et aromatiques relevant de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, Abdellah Farah, a souligné qu'au Maroc le bigaradier est cultivé particulièrement pour sa fleur dite "fleur d'oranger" qui "constitue une source de toutes les vertus mais aussi pour ses fruits qui sont aussi exploités pour extraire l'essence de l'écorce et dont les feuilles sont riches en huiles essentielles".
M. Farah a également fait savoir que les familles marocaines ont longtemps préservé la tradition de distillation des eaux de fleurs d'oranger pour obtenir un hydrolat, ajoutant que ce produit est utilisé à des fins diverses comme ingrédient pour préparer les gâteaux, parfumer les locaux ou encore alléger la douleur.
Les fleurs d'oranger sont exploitées pour extraire plusieurs matières précieuses pour produire des parfums de haute gamme et produits cosmétiques tels les crèmes, les shampoings et les savons, a fait savoir M. Farah, relevant que le Maroc est parmi les principaux producteurs des produits à base de fleurs d'oranger au niveau mondial.
En véritables artistes, les femmes de la ville à travers la fameuse technique de distillation des fleurs d'oranger, ne cessent de pérenniser un savoir-faire ancestral et de préserver un patrimoine culturel ancestral immatériel toujours utile à des fins culinaires, médicales et ornementales.