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"Le Partenariat oriental n'est pas un instrument d'élargissement de l'Union européenne mais de rapprochement avec l'Union européenne", a insisté la chancelière allemande, en arrivant au sommet de Riga qui réunit jusqu'à vendredi les 28 Etats membres de l'UE ainsi que six pays de l'ex-URSS.
"Nous ne devons pas éveiller de fausses attentes auxquelles plus tard nous ne serons pas en mesure de répondre", a-t-elle aussi souligné, alors que l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, soutenues par leurs voisins baltes et polonais, clament haut et fort leur volonté d'entrer dans l'UE.
La dette grecque s'est aussi invitée dans la capitale lettonne où la chancelière allemande et le président français François Hollande, devaient s'entretenir en fin de soirée de cette question brûlante avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Vendredi, le Premier ministre britannique David Cameron, tout juste réélu, compte aussi présenter sans tarder à ses homologues européens ses demandes de réformes de l'UE, dans la perspective d'un référendum sur le maintien ou non de son pays dans l'Union. Le partenariat oriental, dont l'UE a pris l'initiative en 2009, vise à renforcer les liens politiques et économiques avec six pays issus de l'ex-URSS (Ukraine, Moldavie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan et Bélarus). Mais il a fortement pâti du refus de la Russie de laisser ces anciennes républiques soviétiques sortir de son giron, qui a abouti à la crise ukrainienne. Ce projet "n'est dirigé contre personne, notamment pas contre la Russie", a insisté la chancelière, tout en rappelant qu'un retour de ce pays au sein du G7, le club de sept des pays les plus industrialisés de la planète, n'était "pas imaginable" pour l'instant en raison de son soutien aux séparatistes dans l'Est ukrainien.
"L'Union maintiendra le cap (du partenariat avec l'Est) malgré les intimidations, l'agression", a renchéri le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, soucieux de tendre la main à des voisins très inquiets face aux affirmations de puissance de Vladimir Poutine.
Il les a toutefois invités à se montrer patients. "Il faut avancer étape par étape" et poursuivre sur la voie des réformes en échange de liens économiques plus étroits avec l'UE, a-t-il averti. Les Européens veulent aussi avoir désormais des rapports "cousus sur mesure" avec leurs voisins de l'Est et non plus une approche globale, afin de mieux tenir compte des liens étroits que certains entretiennent et veulent maintenir avec Moscou, comme le Bélarus et l'Arménie.
Ces deux pays se sont d'ailleurs opposés à ce que la déclaration finale du sommet mentionne une condamnation claire de l'annexion, en mars 2014, de la Crimée par la Russie, selon des sources proches de délégations européennes.
"L'Ukraine a souligné que sa voie, c'est celle de l'Europe. A plus court terme, la Géorgie et l'Ukraine réclament la libéralisation du régime de visas déjà accordée à la Moldavie, qui faciliterait de beaucoup les échanges mais dont certains pays européens craignent qu'elle ne débouche sur un afflux massif de travailleurs de l'Est.
Faute d'ouvrir aux participants issus de l'ex-URSS des perspectives d'adhésion, l'UE leur offre un soutien financier et la libéralisation des échanges.
L'Ukraine en sera la première bénéficiaire et un accord confirmant l'octroi d'aides européennes de 1,8 milliard d'euros doit être signé en marge du sommet.