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Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
accordé à nos confrères de «Hespress FR», le Premier secrétaire de l’USFP
a livré une analyse
profonde et pertinente
de la gestion de la crise
sanitaire au Maroc
et de ses répercussions sur l’économie nationale.
Au tout début de l’interview, le leader du parti de la Rose a tenu à saluer le peuple marocain «pour sa solidarité et son engagement en faveur des mesures de confinement sanitaire». Il a ensuite estimé que «la fermeture totale et inopinée du pays, qui était nécessaire pour la préservation de la vie des citoyens, a impacté la majorité des entreprises marocaines et affecté leur capacité à faire face au risque de liquidité». «Pour cette raison, la réaction du gouvernement à travers le Comité de veille économique (CVE) était judicieuse et vitale pour atténuer ce risque», a-t-il fait savoir. «Cependant, nous ne devons pas nous contenter de cela et nous devons nous tourner vers le risque de solvabilité qui pourrait empirer avec le retard de la reprise de l’activité économique», a-t-il ajouté avant de mettre en lumière la nécessité de continuer à distribuer les aides directes pour permettre aux ménages de faire face à la crise «surtout que les vagues de licenciements risquent de s’accentuer dès cet été», a-t-il souligné.
Concernant la conjoncture actuelle de l’économie nationale, Driss Lachguar a précisé «qu’à l’instar de celle mondiale, notre économie va mal et ce n’est malheureusement que le début». Pour lui, «la situation est telle que la gestion de cette crise ne dépend pas de notre seul pays mais de l’ensemble de la communauté internationale». «Nous ne pouvons de ce fait nous avancer dans des prévisions sur une évolution précise de la situation ni sur sa durée dans l’espace et le temps. Nous sommes cependant sûrs que les conséquences seront néfastes sur l’économie mondiale, ce qui amplifiera la crise de l’économie nationale», a-t-il assuré, avant de préciser qu’aucune reprise de la croissance n’est aujourd’hui en vue. «Si reprise il y a, ce sera pour 2021 et il est peu probable qu’elle permette d’endiguer les dégâts induits par cette pandémie. Le monde est sans nul doute entré dans une crise économique et sociale qui va durer», a-t-il expliqué.
S’agissant des secteurs les plus touchés par la crise, le dirigeant ittihadi a précisé que «les rapports du HCP ainsi que les enquêtes de la CGEM indiquent clairement que les secteurs les plus touchés sont ceux des services, notamment le tourisme et les petits commerces mais également le secteur du BTP/Promotion immobilière et les industries exportatrices». Et d’ajouter: «Cependant, on ne parle que d’activités structurées. Alors que plus de 60% de l’activité économique nationale est dans l’informel».
Quant aux mesures sectorielles à apporter notamment au tourisme et au transport aérien, le leader socialiste estime que l’incertitude quant à la liberté de circulation et le risque de re-confinement partiel plombent tout effort de relance ou de soutien de ces secteurs, mais déplore tout de même l’absence d’un vrai plan de soutien. «N’oublions pas qu’il s’agit de centaines de millions de postes de travail dans le monde qui sont en jeu», a-t-il mis en garde.
Pour ce qui est du projet de loi de Finances rectificative, le Premier secrétaire a estimé que la transparence et la cohérence de l’action gouvernementale sont primordiales pour gagner la confiance des citoyens. «Malheureusement nous sommes surpris par la façon non-concertée avec laquelle le gouvernement a proposé le PLFR et cela n’aide pas à instaurer un climat de confiance», a-t-il conclu.