​D'jal, un jeune comique au talent indéniable

C’est au Jamel Comedy Club que D’jal s’éclate véritablement avant de distiller son humour décapant comme sa bonne humeur bien au-delà de sa sphère habituelle. Depuis lors, le comédien et humoriste ne cesse de faire le bonheur des amateurs du rire et d’humour outre Hexagone.
Son spectacle « Just D'jal », qui fourmille de vannes et d’anecdotes croustillantes, est un vrai régal qui attire de nombreux spectateurs visiblement séduits par le talent, la prestance, l’énergie et l’imagination débordante de celui que certains admirateurs appellent affectueusement « le faux Portugais ». Une allusion à sa célèbre pièce « Le Portugais », vue par plus de 6 millions d’internautes sur Youtube.
Le succès de sa pièce est tel que le comédien français, d’origine marocaine, joue depuis deux mois (le 24 septembre dernier) à guichets fermés sur les planches du théâtre des Feux de la Rampe. Il est à l’affiche sur cette scène, qu’il a parfaitement domptée, jusqu’au 27 décembre prochain.
Aîné d’une fratrie de sept enfants, D’jal prend très tôt conscience de sa capacité à raconter des histoires de façon drôle et décalée. Avant de se lancer dans cet art et de susciter la curiosité du milieu artistique à travers son sketch « Le Portugais » qui a enflammé plusieurs saisons durant le Jamel Comedy Club.
Il faut reconnaitre que l’humoriste a su imprimer ses marques sur scène avec une élégance fascinante et une énergie impressionnante qui séduisent d’entrée de jeu les spectateurs. Il faut ajouter à cela que ce sprinter de l’humour au débit surréaliste séduit aussi par sa prestance.
La casquette vissée sur la tête, l’humoriste n’est pas le genre à se contenter de peu. En plus de raconter des histoires savoureuses et hilarantes, où l’humour n’a ni couleur ni frontières, il prend souvent aussi le temps de discuter avec le public. Un temps d’échange généralement très apprécié.
Ce n’est pas tout. D’jal est connu pour sa mobilité sur scène. Comme si les personnages qu’il dépeint et incarne, au fil de son spectacle, l’empêchaient de rester sur place, le jeune homme saute et court tout le temps à tout bout de scène. 
En bon amateur de danse, il accompagne souvent ses sketches de quelques déhanchements, à la joie du public qui apprécie rapidement ses chorégraphies et l’ovationne.
Une fois l’auditoire embarqué à bord du fameux « Houloucouptere », D’jal l’invite à découvrir une galerie de personnages aussi attachants et délirants les uns que les autres. Des personnages souvent stéréotypés parmi lesquels, un moustique homo, un Chinois dans la savane, une vendeuse sud-américaine, un Cro-Magnon inventeur du bisou, une cerise sénégalaise au beau milieu d’un joyeux bestiaire de cafards en baskets et de grenouilles qui changent de sexe. Ou encore le seul écureuil « caillera » du Bois de Vincennes et sans hésiter : sa grand-mère et son père.
Soulignons que le comédien, qui s’est déjà produit en Tunisie, Algérie, Liban, Sénégal, Mali, Niger, Côte d’Ivoire, s’est aussi distingué à Londres. Il a également été applaudi au Festival « Juste pour rire » et au Festival du Marrakech du rire où le public marocain a pu apprécier la manière dont il rit des clichés.