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Quelques jours après, lors d’un entretien accordé à 2M, il a changé de discours en utilisant des termes techniques et ambigus pour affirmer que « l’ensemble des étudiants dont les demandes ont été approuvées par les commissions provinciales percevront leurs bourses ».
Certes, la seconde déclaration est plausible mais elle cache une ambiguïté dont a profité Daoudi pour fuir sa responsabilité politique et morale qu’il aurait dû assumer pour avoir donné une fausse promesse aux Marocains, quelques jours auparavant.
Il est vrai que les étudiants dont les noms figurent sur les listes approuvées par les commissions provinciales toucheront tous leurs bourses, mais cela ne veut dire en aucun cas que l’ensemble des demandes seront satisfaites. Pour preuve, dans la province d’Essaouira, à titre d’exemple, 1287 étudiants ont demandé une bourse d’études pour l’année universitaire 2014/2015. Seuls 1030 d’entre eux ont pu la décrocher, ce qui reste loin des prétentions de généralisation du ministre des études supérieures.
Avant de jeter la balle dans le camp des commissions provinciales, Daoudi aurait mieux fait d’expliquer aux Marocains la procédure d’octroi des bourses.
« Les commissions provinciales ne font que gérer le cota décidé au préalable par le ministère pour chaque province. Elles procèdent au classement des demandes sur la base du revenu annuel des parents, puis tracent une ligne rouge une fois qu’elles ont atteint le nombre de bourses accordées. Cela n’a rien de sorcier et ne laisse aucune marge aux interprétations et fausses promesses de Daoudi», a déclaré le président d’une APTE à Essaouira.
Cette année encore, seuls les étudiants dont le revenu des parents ne dépasse pas 2000 DH auront une bourse d’études à Essaouira. Quelle réponse et quels arguments réserve alors Daoudi aux 257 autres dont les demandes n’ont pas été satisfaites ? Où est passée la bonne nouvelle de généralisation annoncée en fanfare au Parlement le 3 juin 2014 ? Où est alors passé l’argent du gasoil récupéré de la Caisse de compensation ?
Bref, les Marocains sont maintenant convaincus qu’il ne s’agissait que d’un discours populiste d’un ministre qui ne cesse de cumuler des ratages.
On se souvient encore d’une réflexion exprimée par Abdelilah Benkirane dans l’émission « Hiwar » sur Al oula en 2011. Interrogé à propos d’une fameuse déclaration de Daoudi au sujet du Mouvement 20 février, Benkirane avait tout simplement répondu que Daoudi était l’« Aherdane » du PJD !