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"On m'a demandé de porter les munitions et de m'allonger dans l'herbe pendant qu'ils se battaient. Ils venaient s'approvisionner en munitions, au cours de la journée, alors que les combats se poursuivaient" a-t-elle raconté.
"Quand les forces de sécurité sont arrivées sur place et qu'elles se sont mises à nous tirer dessus, je suis tombée par terre, de peur. Les insurgés m'ont alors trainée sur le sol, en s'enfuyant vers le camp". L'ex-otage raconte avoir aussi reçu l'ordre d'égorger un des membres d'une milice privée capturé par Boko Haram, à l'aide d'un couteau.
"Je tremblais, horrifiée, et je n'ai pas pu le faire. La femme du chef du camp a alors pris le couteau et elle l'a tué", poursuit-elle.
Une série d'attentats-suicides ont été menés par des femmes, parfois très jeunes, plus tôt cette année, et certains s'étaient demandé si ces femmes pouvaient être des otages de Boko Haram.
Rien ne permet cependant de prouver, pour l'instant, que les femmes-martyrs étaient des otages et non des combattantes volontaires.
En juillet, une petite fille de 10 ans avait aussi été arrêtée dans l'Etat de Katsina, dans le nord-ouest du Nigeria, avec une ceinture d'explosifs autour de la taille.