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Ce constat a été corroboré par le dernier spécial portant sur l'agriculture du Centre marocain de conjoncture (CMC). En effet, dans sa dernière lettre mensuelle "Maroc Conjoncture", le Centre estime, outre une bonne campagne agricole en perspective, que la baisse sensible des prix mondiaux alimentaires, conjuguée à une prévision élevée de la production céréalière au Maroc, devrait conduire à une baisse importante de la facture céréalière de la valeur des importations alimentaires.
«Mais cette embellie conjoncturelle ne doit surtout pas faire occulter la question capitale de la sécurité alimentaire du Maroc dont la dépendance des importations des produits de base est importante et orientée à la hausse», avertit toutefois le CMC.
Dans la foulée, la même source met en exergue qu'avec une consommation moyenne se situant autour de 200 kg par habitant, les projections pour 2020 estiment les besoins en céréales à 140 millions de quintaux (Mqx) par an.
Et quid de la collecte ? Selon l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) qui vient tout juste d’annoncer les chiffres relatifs à fin novembre 2014, la collecte cumulée des céréales, constituée à 98,2 % de blé tendre, a atteint 13,5 Mqx.
Ainsi, les stocks des céréales, détenus par les opérateurs déclarés à l'ONICL et ceux au niveau des silos portuaires, ont atteint 23,1 Mqx à fin novembre, dont 17,5 Mqx de blé tendre, note l'ONICL.
Et d’expliquer que les commerçants négociants et les coopératives ont réalisé 84 % de la collecte de blé tendre. Cette dernière, précise-t-on, a atteint 0,2 Mqx durant le mois de novembre. S’agissant du cumul des importations, il a franchi les 27,4 Mqx à fin novembre 2014, relève l'Office, précisant que les importations des céréales proviennent principalement de l'Argentine (29 %), de la France (17 %), de l'Ukraine (10 %), du Brésil (9 %), du Canada (8 %), des Etats-Unis (6 %), de la Russie et d'Allemagne (5 %).
Aussi, la même source souligne que depuis le début de la campagne 2014-2015, la transformation industrielle est arrivée à 34,7 Mqx, représentant presque le même niveau de transformation à la même période de la campagne précédente.
Par ailleurs, l’ONICL indique que la minoterie industrielle a écrasé 35 % de blé tendre de production nationale, à fin novembre dernier. Et de noter que les farines libres et les farines subventionnées représentent respectivement 53 % et 14 % des fabrications de la minoterie industrielle.
Pour leur part, les semoules industrielles sont principalement fabriquées à partir du blé dur (90 %) et d'orge (10 %).
La fabrication des farines subventionnées (FNBT), quant à elle, est faite à hauteur de 86% du blé tendre de production nationale.
Il est à souligner, en outre, que le CMC n’a pas manqué, dans son «Spécial agriculture» de jeter la lumière sur l'industrie agroalimentaire (IAA) qui s'accapare près de 30 % de la production industrielle, 29 % du PIB industriel, 20 % des emplois formels et 15 % de l'export de produits transformés, estimant que cette branche représente une composante primordiale du secteur industriel.
"Avec 1.849 entreprises, le secteur de l'IAA représente 25% du total des entreprises industrielles constituées principalement de petites et moyennes industries (PMI) dont l'émergence se heurte à de nombreuses contraintes", écrit le Centre, mettant en relief les efforts déployés par le gouvernement dans le cadre du Plan Maroc Vert et du Pacte pour l'accélération industrielle (PAI).
Sur le même ordre d’idées, le Centre s'intéresse également aux instruments de financement du secteur de l'agriculture et à leur efficacité, se demandant si l'environnement facilite l'absorption des gros investissements nationaux et internationaux.