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En fait, les résultats de ce rapport auraient relevé que le niveau de connaissance des ménages marocains des concepts financiers de base constitue un véritable défi au Maroc, à l'instar de nombreux pays. Dans la foulée, l’un des économistes de la BM a précisé que les consommateurs marocains sont parmi les moins doués en matière de gestion quotidienne de leurs finances, de planification des dépenses (y compris celles imprévues) et de préparation de la retraite.
Quoiqu’étant tentés de répondre dans le détail à ces affirmations, des économistes marocains avertis ont affirmé que pour planifier des dépenses, il faut déjà avoir un salaire décent ! Et quant à la préparation de la retraite, ces derniers se sont accordés à dire qu’elle n’est pas le fait de l’employé mais plutôt des employeurs. En effet, au Maroc la donne est différente des autres pays. Les économistes étrangers devraient savoir qu’au pays du Soleil couchant, il en est des vertes et des pas mûres. La troublante lapalissade, en fait, est qu’un salarié inscrit à la seule CNSS peut trimer toute sa vie durant et finalement prétendre à un pécule qui est loin de subvenir à ses besoins et encore moins de vivre dignement. Sans parler, bien évidemment, des smicards actifs qui ont du mal à joindre les deux bouts puisqu’à la fin du mois, ils sont déjà sans le sou pour prétendre se doter d’un quelconque outil financier à même de leur permettre de bénéficier d’une retraite convenable. Quid ainsi de la gestion quotidienne des finances ou de la préparation de la retraite dont il est question dans cette enquête? Sachant que le Smig (Salaire minimum interprofessionnel garanti) marocain est fixé à 12,85 DH de l’heure, selon le décret n° 2.14.343 (B.O du 10 juillet 2014), concernant les secteurs de l'industrie, du commerce et des services et à hauteur de 66,56 DH par jour pour le Smag (Salaire minimum agricole garanti) dans le secteur agricole et forestier, il est vraiment inapproprié de parler de gestion, de planification, encore moins d’économies…
Pour ce qui est de la retraite, il est judicieux de savoir qu’elle reste «à la guise» de l’employeur. En clair, certains employés du secteur privé peuvent bénéficier de la CIMR alors que d’autres ne pourront prétendre qu’à la seule CNSS voire à rien du tout ! En fait, à côté du régime de retraite dit normal, la CIMR offre à ses affiliés et ce, depuis 1993, la possibilité d’avoir une retraite dite complémentaire.
En effet, selon le Code du travail marocain, l’entreprise n’est pas obligée de s’affilier à la CIMR, contrairement à la CNSS. C’est dire que les plus chanceux sont ceux qui travaillent pour une société qui cotise aux deux. Certes, d’aucuns sont tentés de dire que les banques offrent aujourd’hui la possibilité d’avoir une sorte de retraite supplémentaire, mais seuls les plus aisés peuvent y souscrire mais sans garantie aucune de l’Etat.
Pavé dans la mare, même si cette enquête, la première du genre au Maroc et dans la région MENA, a permis la collecte des données, il ne faut pas oublier qu’elle a été conduite auprès d'un échantillon d’adultes, loin d’être représentatif de la population active marocaine souffrant le martyre des hausses à tout-va et d’un coût de la vie des plus exorbitants!