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Les explosions, qui se sont produites juste avant minuit heure locale (21H00 GMT) et ont été entendues dans tout le centre-ville, ont en outre fait au moins 13 blessés, selon la police et une source au ministère de l'Intérieur.
L'une des voitures piégées a explosé à l'Ishtar, faisant voler en éclats les fenêtres de cet hôtel récemment rénové et transformant des files de voitures et de 4x4 en carcasses carbonisées.
L'Ishtar est prisé pour les célébrations de mariage. Son périmètre comprend également l'hôtel Palestine et un club en vogue, bondé le jeudi soir, veille de week-end.
Une autre explosion a frappé le parking de l'hôtel Babylon, autre lieu chic et récemment rénové, qui surplombe le Tigre.
La police a indiqué que les forces de sécurité avaient repéré une autre voiture piégée sur le parking du Babylon et l'avaient déminée.
Un couvre-feu à partir de minuit, vieux de plusieurs années, a été levé en février après que les forces irakiennes avaient repris des zones autour de Bagdad aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et avaient démantelé un important réseau de fabrication de bombes. Le Babylon et le Sheraton (ancien nom de l'Ishtar) avaient été frappés par des attaques coordonnées en janvier 2010, ainsi que le Hamra, qui n'a lui jamais rouvert. Ces attentats-suicide avaient tué au moins 36 personnes. Ils avaient été revendiqués par Al-Qaïda en Irak.
Les attaques perdurent depuis, mais à un rythme moins soutenu que l'année dernière. L'EI, qui affronte toujours les forces gouvernementales à 30 km à peine de la capitale irakienne, a revendiqué la plupart des grosses attaques à Bagdad et ailleurs dans le pays.
Près de deux mois après avoir repris Tikrit, les autorités ont annoncé avoir exhumé 470 corps dans quatre fosses communes.
En juin 2014, au début de l'offensive de l'EI en Irak, des hommes armés appartenant ou liés au groupe ultra-radical sunnite avaient enlevé des centaines de jeunes recrues, essentiellement chiites, rassemblées dans le camp militaire de Speicher, à la limite de Tikrit, au nord de Bagdad. Ils avaient ensuite exécuté ces hommes un par un, selon des images de propagande diffusées par l'EI.
Ces images, couplées à l'appel de l'ayatollah Ali Al-Sistani, plus haute autorité chiite en Irak, avaient grandement contribué à la mobilisation des milices chiites auprès des forces gouvernementales contre l'EI. Selon les estimations, le "massacre de Speicher" aurait fait jusqu'à 1.700 morts, ce qui en fait l'un des actes les plus atroces commis par l'EI, un groupe accusé de crimes contre l'humanité et responsable d'exactions dans les régions sous son contrôle en Irak et en Syrie.
Ailleurs en Irak, les forces gouvernementales soutenues par les milices chiites ont poursuivi leur opération pour tenter d'encercler l'EI à Ramadi, la capitale de la province occidentale d'Al-Anbar conquise le 17 mai par l'EI. Elles avaient repris ces derniers jours le contrôle de certains quartiers aux alentours de Ramadi.