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international de cinéma
d’animation de Meknès (FICAM). Premier Festival
du genre en Afrique et dans
le monde arabe, ce rendez-vous se déroule jusqu’au 25 mars courant dans la capitale
ismaélienne. Alain Millot,
directeur de l’Institut français de Meknès (porteur
de ce projet), nous en parle.
Libé : Le FICAM a été inscrit au programme de la Saison culturelle France-Maroc 2015. En tant qu’Institut français initiateur de cet événement, considérez-vous cela comme une reconnaissance ?
Alain Millot : Je le considère comme une reconnaissance tout simplement parce que le Festival est élevé au rang des événements incontournables de la Saison culturelle France-Maroc pour la première fois. C’est certain que cela va rejaillir sur notre notoriété.
L’objectif de départ du FICAM était d’offrir à la ville de Meknès quelque chose de nouveau en termes d’animation. Est-ce toujours d’actualité ?
Je pense que oui et je dirais que cette édition 2015 est particulièrement riche en termes de variété géographique et d’ouverture sur le monde. Parce que nous avons des invités qui viennent aussi bien de l’Amérique latine, de l’Extrême-Orient, du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et d’Europe. C’est donc à l’image de ce festival qui se veut totalement ouvert sur le monde avec la volonté de faire partager des images, la diversité culturelle auprès des Meknessis.
Cette 14ème édition consacre un focus à la création allemande. Peu-on en savoir plus ?
Les invités allemands qui ont été conviés représentent une originalité. Ce n’est pas le cinéma le plus populaire, cependant, il ya des films grand public. Mais il y aussi de véritables créateurs et j’invite vraiment le public à venir découvrir cette facette du cinéma d’animation de création.
Le grand réalisateur japonais Isao Takahata revient cette année à Meknès, 9 ans après son premier passage à FICAM. Quel commentaire vous suggère ce retour?
Personnellement, ce sera la première fois pour moi. Je vis cela comme un grand honneur et un privilège à l’échelle internationale. D’autant plus qu’Isao Takahata ne se déplace plus beaucoup. Son dernier déplacement en date remonte au Festival international du film d’Annecy, il y a 2 ans. C’est dire que c’est vraiment un grand privilège de le recevoir et que s’il a accepté notre invitation, c’est parce qu’il a très bien été accueilli par le Maroc en 2006. Qu’il se sent absolument rassuré, en terrain connu et bien entouré. Je pense que c’est aussi pour nous un signe de reconnaissance de la notoriété internationale du FICAM.
Quels sont les principaux volets de ce festival ?
On essaie de toucher un large public en proposant des films populaires, d’auteurs et de création. Mais, ce qui est très important à nos yeux, c’est le volet formation qui s’adresse aux étudiants ainsi qu’aux jeunes créateurs et professionnels marocains en vue d’appuyer l’émergence de ces derniers. D’où l’idée aussi de montrer aux jeunes Marocains qu’on n’a pas besoin d’avoir une boite de production énorme pour créer un long métrage. Je pense par exemple à cet auteur d’Abidjan, en l’occurrence Abel Kouamé. Notre volonté est d’inciter et de susciter la création.
95% des films sont inédits. Comment vous organisez-vous pour rendre cela possible ?
On s’appuie largement sur notre directeur artistique, Mohamed Beyoud, qui a su tisser depuis le début de ce festival des liens de confiance et porter à l’étranger l’image extrêmement positif de ce rendez-vous. C’est ainsi aussi qu’on arrive à convaincre des réalisateurs et professionnels de venir à Meknès.
Le FICAM bénéficie d’une bonne couverture médiatique. En quoi est-ce important pour vous ?
J’en suis ravi d’autant plus que cela veut dire, encore une fois, que ce festival a une notoriété et que celle-ci est reconnue aussi bien par les médias nationaux qu’internationaux.