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La vie du rêveur semble être celle de toute une société en mutation. A travers le prisme du saut, l'auteur tente d'empoigner l'insaisissable et de nommer l'innommable. Figer le furtif, le décrire, montrer sa beauté et sa laideur. Le dernier salto est un récit ponctué d'élévations et de chutes où le saut, qui se veut initialement expérience corporelle, devient sublimation spirituelle.
Au centre de ce récit qui remonte le cours du temps, Abdellah Baïda a placé une figure, un exploit, une échappée : le salto. Ce saut arrière, dont le narrateur a toujours rêvé, comme un défi aux lois de la pesanteur. Le narrateur suit le mouvement ternaire de sa figure de référence pour faire remonter à la surface les souvenirs et les instants marquants de son existence. Montée-rotation-réception, voilà la vague du salto. N'est-ce pas le mouvement propre à toute action, individuelle ou collective ? s'interroge l'auteur.
« Le dernier salto », roman paru chez "Marsam" en 2014, a reçu le prix Grand Atlas dans les catégories "Culture thèque" et "Etudiants". En 2012, Abdellah Baïda s'est vu décorer des insignes de chevalier de l'Ordre des arts et des lettres de France, après avoir été décoré en 2007 des Palmes académiques.
Baïda est à la fois essayiste, nouvelliste et romancier, qui a publié "Les voix de Khair-Eddine" et "Au fil des livres, recueil de chroniques littéraires", outre qu'il a dirigé l'ouvrage sur Mohamed Leftah "Le bonheur des mots".