​60 MDH glanés grâce au tourisme cynégétique

Au Maroc, le secteur de la chasse occupe une place prépondérante. A juste titre, eu égard aux potentialités diverses dont regorge le Royaume en offrant aux chasseurs une ribambelle de choix en matière de gibier. Quoique les braconniers sautent aussi pieds joints sur ces ressources naturelles. Pis, le phénomène du braconnage prend de l’ampleur dans certaines zones, avertissent des chasseurs professionnels.  
Quoi qu’il en soit, joignant l’utile à l’agréable, ce tourisme cynégétique permet de rapporter au pays une recette moyenne annuelle de l'ordre de 60 millions de dirhams (MDH), toutes sources confondues, versée par les 40.000 chasseurs nationaux recensés. En effet, selon le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), le secteur de la chasse participe au développement régional et local et aussi à l'amélioration des recettes de l'Etat. En fait, la 2ème édition du "Maroc forestier, la chasse et la faune cynégétique au Maroc", éditée par le HCEFLCD a relevé que suite au drainage et à la fidélisation des touristes cynégètes permettant les 10 à 15.000 journées de chasse par an, les résultats sont très satisfaisants à l’instar de la création d'emploi en milieu rural avec 2 millions de journées de travail/an en moyenne ainsi que de la commercialisation des produits du terroir.
Selon la même source, la chasse rassemble actuellement près de 3.000 touristes cynégètes étrangers précisant qu’au Maroc le droit de chasse appartient à l'Etat qui peut en déléguer l'exercice sous certaines conditions. Et de souligner que la chasse dominante est celle pratiquée dans les territoires ouverts à tous les chasseurs regroupant quelque 30.000 personnes.
Actuellement, indique le document, la superficie amodiée dépasse les 2.150.000 ha répartis entre 393 lots de chasse associative, 32 immeubles ruraux et 82 lots de chasse touristique.
Aussi, la publication note que parmi les modes de chasse pratiqués, celui de la chasse devant soi, au chien d'arrêt, est le plus courant. Cependant, la chasse au sanglier se pratique en battue avec des rabatteurs, aidés par des chiens.
Et justement pour ce qui est des espèces déclarées comme gibier pour cet exercice, la publication fait savoir qu'il s'agit du grand gibier (le sanglier), du petit gibier sédentaire (le lièvre, le lapin, la perdrix, le faisan, les pigeons biset et ramier, les alouettes), du gibier migrateur terrestre (la caille des blés, la tourterelle des bois, la bécasse des bois, le pigeon colombin, les grives) et du gibier d'eau (les oies, les canards, les sarcelles, les fuligules, la bécassine des marais).
Par ailleurs, le HCEFLD rappelle que le Royaume possède une flore comportant environ 7.000 espèces, dont 1.350 sont endémiques et une faune très diversifiée avec plus de 24.000 espèces comprenant 92 espèces de mammifères terrestres, 334 espèces d'oiseaux, 104 espèces de reptiles et de batraciens et plus de 15.000 espèces d'invertébrés terrestres.
«Outre le fait que la chasse touristique soit un créneau porteur, c’est aussi un moyen de promouvoir l’image de marque du pays à l’étranger», nous a déclaré un opérateur touristique soulevant qu’elle permet de générer des recettes et des rentrées non négligeables en devises.