​2015 s’annonce plus florissante pour les entrées en Bourse en Afrique

L’année 2015 s’annonce encore plus florissante que 2014 pour les entrées en Bourse en Afrique, selon une étude du cabinet d’avocats d’affaires international Baker & McKenzie, qui anticipe une hausse de 25%.
“Les introductions en Bourse (IPO) en Afrique devraient connaître en 2015 une croissance telle que le continent n’en a jamais connue”, a expliqué le cabinet dans un communiqué. “30 introductions d’entreprises domiciliées en Afrique sont déjà en cours. 
Si ces opérations se concrétisent, le volume d’IPO augmenterait de 25% par rapport à 2014”, a ajouté le cabinet. En 2014, “24 IPO d’entreprises domiciliées en Afrique ont été recensées”, soit “une augmentation de 33% en volume et de 222% en valeur par rapport à 2013”, a précisé le rapport. Dans le détail, “en Afrique subsaharienne, l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya devraient enregistrer les IPO les plus importantes en valeur tandis qu’en Afrique du Nord, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie devraient être les pays les plus actifs en 2015”, selon l’étude.  Les opérations transfrontalières sont également en hausse avec six introductions en cours (une en 2014), “ce qui représenterait une augmentation significative si elles se concrétisaient”, Londres et Francfort étant les places d’introductions les plus ciblées, recense le rapport. Avec le marché boursier le plus développé du continent, l’Afrique du Sud arrive en tête du classement pour les IPO réalisées entre 2009 et 2014, avec 30 opérations pour 3,5 milliards de dollars.
La Bourse de Johannesbourg occupe logiquement le haut du classement des places boursières sur la même période (29 opérations pour 3,4 milliards d’euros). Mais c’est la Bourse de Londres qui occupe la 2ème place en termes de valeur avec quatre opérations pour 2,6 milliards d’euros, tandis que la Bourse de Tunis occupe la 2e marche en nombre d’IPO, avec 18 opérations pour 672 millions d’euros. “L’amélioration de la gouvernance d’entreprise, une meilleure régulation du marché et bien sûr une croissance économique suffisante dans plusieurs pays” expliquent cette montée en puissance, a noté le cabinet. Les secteurs d’activité les plus concernés “devraient être le secteur financier (20%), le secteur énergétique (19%) et l’immobilier (15%)”, a ajouté le rapport, relevant que “si les IPO dans le secteur énergétique sont assez courantes sur le continent africain, il est intéressant de noter l’importance plus récente prise par les secteurs financier et immobilier”.