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«Avec ce film, je souhaite aborder la question de la quête identitaire à travers la vie d'un homme tourmenté, Youssef, en rupture avec le réel», précise le réalisateur. En effet, le long métrage raconte l’histoire de Youssef, un chauffeur de taxi qui vit en solitaire. A cinq ans, il a été profondément choqué par un drame familial qui l'a rendu orphelin et amnésique. La découverte d'une ancienne maison dans la Médina et la rencontre fortuite avec une jeune fille mystérieuse ouvrent une brèche dans son passé oublié et bouleversent sa vie. Youssef se lance alors dans une recherche à l'issue incertaine qui le ramène toujours devant cette ancienne demeure de la Médina où il rencontre un vieil homme, chef d'une confrérie mystique. En pénétrant dans l'univers de musique rituelle et de danse extatique du vieil homme, Youssef va recouvrir peu à peu la mémoire et se rappeler les circonstances dramatiques qui ont fait de lui un orphelin.
«Je ne fais pas de films pour les Tunisiens, mais pour le cinéma, souligne le réalisateur. Libre aux gens d’y voir un film tunisien ou pas, même s’il est ancré dans un décor tunisien ». « J’aime beaucoup le cinéma de David Lynch, mais il m’arrive de ne pas comprendre ce qu’il entreprend », ajoute Naoufel Saheb-Ettaba. Et d’ajouter : « Je me suis rapproché de lui dans ce film avec le plan d’ensemble de la fille qui arrive chez Youssef, où l’on voit des murs, des couleurs… Bref une certaine ambiance». « Dans Ziara, j’ai tout fait pour éviter le côté folklorique. Je voulais ancrer le « stambali » [NDLR : Un rite de possession musico-thérapeutique implanté en Tunisie par des populations venues d'Afrique subsaharienne. (Semblable à Gnaoua] dans la réalité populaire », souligne-t-il.
Les producteurs ont, par ailleurs, estimé que la coproduction des films à l'échelle maghrébine devrait avoir une dimension multilatérale, incitant, dans ce contexte, à tirer profit des accords de partenariat signés en 1994 entre les pays du Maghreb, des accords qui visent à promouvoir l'échange des expériences et des expertises cinématographiques dans l'espace maghrébin. Ils ont également souligné l’importance de conclure des conventions de coopération et de partenariat entre les pays concernés permettant d'intensifier l'échange des films, de renforcer la coproduction et de créer un marché de cinéma élargi, susceptible de garantir une meilleure distribution des œuvres cinématographiques à l'échelle maghrébine.