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Ancré dans le cœur de la vie marocaine, c’est le roman d’une ville. Plus précisément d’un quartier, haut lieu de l’imaginaire marocain : Hay Mohammadi, avec sa cohorte de visages, son poids historique et sa place dans le paysage humain marocain. «Les territoires de Dieu» est un roman très particulier à plus d’un égard. D’abord la narration y suit des sinuosités dictées uniquement par les personnages. Ces derniers sont nombreux, et pour certains, sont des figures archétypales qui en disent long sur la diversité humaine d’un quartier, d’une ville, voire d’un pays entier. Le sens même du livre est de suivre les pas de plusieurs personnages, à travers leurs désirs, leurs rêves, leurs désillusions et leur volonté de tout dépasser.
Ce roman, drôle et ironique, est également un témoignage à vif d’une époque douloureuse de l’histoire récente du Maroc. Abdelhak Najib y alterne lyrisme, reportage, narration débridée et dialogue décalé, parfois absurde, le tout dans une féerie de langage, où l’on sent les influences d’une certaine littérature américaine. Cette œuvre romanesque fait aussi le solde de tout compte de la vision d’un Maroc sans compromis, sans concession et sans la moindre amertume. Au contraire, on rit beaucoup en lisant des pages aux envolées ironiques stridentes.