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Selon les dernières prévisions de l’institution financière internationale, la croissance économique du Maroc devrait atteindre 3,6% au titre de l’année 2025.
Un engagement fort en faveur de la modernisation devrait améliorer l’environnement des affaires, stimuler la croissance et favoriser un marché du travail plus inclusif, selon l’institution internationaleL’amélioration des conditions climatiques devrait permettre une reprise partielle de la production agricole, avec une hausse prévue de 4,5% du PIB agricole, a indiqué la Banque mondiale soulignant que la croissance non agricole devrait, pour sa part, ralentir légèrement à 3,5 %, en raison d’effets de base.
Face aux chocs récents et aux défis liés à l’emploi, notamment ceux auxquels sont confrontés les jeunes Marocains, « la poursuite des réformes demeure essentielle pour soutenir la croissance économique », a toutefois estimé Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur de Division pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale.
« Cela nécessitera des améliorations ciblées de l’environnement des affaires », a-t-il expliqué lors d'une table ronde de discussion autour des conclusions du nouveau Rapport de suivi de la situation économique au Maroc de la BM intitulé « Prioriser les réformes pour améliorer le climat des affaires ».
De l’avis des experts de la Banque mondiale, d'importants défis socioéconomiques demeurent, relevant le récent choc inflationniste qui a érodé le pouvoir d’achat des ménages et entraîné une baisse des indicateurs de confiance.
« Bien que les marchés du travail urbains se soient améliorés, avec environ 162.000 emplois créés en 2024, la création d’emplois reste un défi majeur », a indiqué l’institution rappelant que la population en âge de travailler a augmenté de plus de 10% au cours de la dernière décennie, tandis que l’emploi n’a progressé que de 1,5%.
Pour la Banque mondiale, « cet écart est influencé par les effets persistants des chocs post-pandémiques, les impacts tardifs des réformes récentes et le faible niveau de participation des femmes au marché du travail ».
Il est à noter que le rapport comprend un chapitre spécial consacré au climat des affaires au Maroc et mettant en lumière les opportunités de réformes.
Selon le document, qui s’appuie sur les données issues du rapport Business Ready publié en 2024, « le Maroc affiche de meilleures performances que les pays à revenu comparable en matière de cadres réglementaires et de services publics, mais accuse un retard en ce qui concerne l’efficacité opérationnelle ».
De l’avis des experts de la Banque mondiale, la lutte contre les coûts élevés et les obstacles à l’embauche formelle, la clarification des procédures, l’optimisation des processus numériques et de la transparence dans la résolution des litiges, ainsi que la finalisation du cadre juridique et la numérisation des services liés aux cas d’insolvabilité constituent les principales pistes d’amélioration.
Il est important de souligner que cette section intègre également une analyse des pratiques de pays performants afin d’éclairer la hiérarchisation des réformes à venir, peut-on lire.
Toujours selon la BM, « le rapport montre qu’avec des réformes stratégiques et un engagement fort en faveur de la modernisation, le Maroc dispose d’un potentiel considérable pour améliorer son environnement des affaires, stimuler la croissance économique et favoriser un marché du travail plus inclusif ».
Revenant sur l’évolution de l’économie marocaine en 2024, l’organisation internationale a indiqué que la croissance globale du produit intérieur brut (PIB) du Maroc a ralenti à 3,2%, sous l’effet de la sécheresse.
Portée par la revitalisation du secteur industriel et le rebond de la formation brute de capital, la croissance non agricole s’est, de son côté accélérée pour atteindre un taux estimé à 3,8%.
Etant donné que l’inflation est passée sous la barre de 1%, « Bank Al-Maghrib a pu amorcer un assouplissement de sa politique monétaire », a-t-elle fait remarquer relevant que « la position extérieure du Maroc demeure stable, avec un déficit modéré du compte courant financé par des flux d’investissements directs étrangers croissants, soutenus par la solidité de la confiance des investisseurs ».
Ainsi, en dépit de pressions sur les dépenses, le ratio dette/PIB diminue progressivement, a ajouté l’institution.
Alain Bouithy