Badiâa Radi, présidente de l’Association des femmes écrivaines du Maroc et d’Afrique, a indiqué que «dans le cadre de la mise en œuvre du programme culturel annuel de la Ligue, nous organisons aujourd’hui ce colloque à Dakhla après celui sur le développement culturel africain tenu, en mai dernier, dans la province d’Assa-Zag (région de Guelmim-Oued Noun) », soulignant que la question culturelle demeure au cœur de tout processus de développement, qu’il soit économique, commercial ou social.
Lors de son intervention, Badiâa Radi a mis en avant le rôle pionnier de la culture la considérant comme un vecteur de coopération et de solidarité pour construire un avenir, où le citoyen africain est au centre du développement de son continent qui a encore besoin de l’engagement de tous ses enfants pour une Afrique indépendante, productive et équitable
Elle a ajouté que l’ancrage stratégique du Maroc en Afrique ne relève pas d’un simple choix idéologique temporaire, mais traduit une volonté de bâtir des ponts de communication avec les pays africains dans une approche gagnant-gagnant, à travers la réalisation de grands projets de développement au service des peuples africains, de leur sécurité sociale, de leur prospérité économique et de leur stabilité politique.
Par ailleurs, les participants à ce colloque, dont le Ghana était l’invité d’honneur, ont souligné que le thème de ce congrès revêt une importance capitale, vu les contextes international, régional et local, ainsi que les mutations rapides des rapports de forces et la complexité des grands intérêts internationaux et leurs impacts sur les situations géopolitiques, économiques et sociales.
Selon eux, l’orientation vers l’Afrique aujourd’hui, dans la perspective du développement africain dans le cadre des contextes internationaux, n’est pas un luxe ou un sujet conjoncturel, mais une question fondamentale nécessitant la lecture d’un système global pour la gestion des relations transfrontalières.
Ils ont également souligné que les défis internationaux doivent inciter l’Afrique, aujourd’hui plus que jamais, peuples et Etats, à la solidarité et à la coopération, ainsi qu’à la mise en place de stratégies efficaces pour renforcer les liens à travers l’ouverture de tous les corridors maritimes, aériens et terrestres, en vue de consolider les connexions entre les villes africaines.
Les participants ont aussi mis l’accent sur la stabilité et la sécurité en Afrique, véritables clés pour instaurer un développement africain réel, permettant de lutter contre toutes les formes d’extrémisme et de criminalité transfrontalière, tout en appelant à la résolution des conflits régionaux via le dialogue, loin des considérations politiciennes étriquées, afin de bâtir une Afrique unie, solidaire et productive.
Dans la même veine, ils ont salué la décision prise par la République du Ghana de retirer sa reconnaissance de la pseudo-«rasd» et de suspendre ses relations avec cette entité chimérique.
M.T