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Une conférence organisée, dimanche, dans le cadre de la 30e édition du SIEL, a braqué les projecteurs sur le phénomène des groupes musicaux au Maroc.
Consacrée à l'expérience de ces groupes qui, depuis des décennies, constituent un phénomène artistique et culturel marquant la mémoire collective des Marocains, cette rencontre a proposé des réflexions et des lectures approfondies de l'expérience et du parcours de groupes musicaux emblématiques tels Nass El Ghiwane, Lemchaheb, Jil Jilala, Essiham et Izenzaren, entre autres.
Elle est revenue sur les contextes sociaux, politiques et culturels ayant accompagné l’émergence de ces groupes, tout en explorant l’avenir de cette forme d’expression à l’ère des mutations artistiques et technologiques actuelles.
La naissance de groupes comme Nass El Ghiwane a marqué un tournant dans le goût musical marocain, en réponse à une forte attente du public, avide de nouvelles expressions musicales qui se démarquent des styles dominants de l’époque, a estimé le chercheur en patrimoine populaire et critique musical, Hassan Bahraoui.
Le public marocain en avait assez des voix qui se ressemblaient et des thématiques consommées qui dominaient la chanson populaire ou orientale, a-t-il affirmé.
Ces groupes ont puisé leur style communicationnel dans le théâtre populaire, leur diversité dans le patrimoine national et leur inspiration dans le vécu quotidien et des préoccupations des Marocains, a souligné M. Bahraoui, ajoutant que même s'ils ne disposaient pas d'une formation musicale académique, ils se démarquaient par un fort sens artistique intuitif qui leur permettait d’innover avec leur propre langage.
De son côté, le chercheur en linguistique Mubarak Hanoun a relevé que la chanson ghiwane s’est distinguée par de nouvelles thématiques qu’elle a introduites sur la scène musicale, aux côtés de sujets à portée humaine et nationale, en interaction profonde et multidimensionnelle avec diverses problématiques sociales et culturelles.
Et de noter que ce renouveau du contenu et de la forme a fait de la chanson ghiwane une création innovante à tous les égards, expliquant que le groupe emblématique a offert, pour la première fois, une chanson où tous les éléments musicaux (mélodie, paroles, performance et mouvement) se mobilisent harmonieusement avec les musiciens, d'un côté, et entre ces derniers et le public, qui a fortement interagi avec cette forme artistique et son expression littéraire singulière.
Pour sa part, l’universitaire Hassan Habibi a mis l’accent sur le rôle central joué par ces groupes dans le développement de l’art marocain, notamment dans les années 1970, marquées par l’émergence de cette nouvelle vague d'artistes.
Ce phénomène a marqué une véritable rupture avec les normes artistiques dominantes, révélant ainsi la capacité des Marocains à chanter avec leurs propres voix, en prenant distance avec les styles orientaux ou occidentaux, a-t-il précisé.
Il a, dans ce sens, souligné que la production musicale collective de cette période représentait une avancée majeure dans la chanson marocaine, faisant savoir que chaque quartier et chaque ruelle avait son propre groupe dans une dynamique inédite, ce qui a donné naissance pour la première fois à une génération porteuse d’un bouillonnement artistique et humain sans précédent dans l’histoire du pays.
Organisée du 18 au 27 avril par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en partenariat avec la région Rabat-Salé-Kénitra et la wilaya de la région, la 30e édition du SIEL est marquée par la participation de 756 exposants issus de 51 pays.
Cette année, le Salon met à l'honneur Sharjah (Émirats Arabes Unis) et célèbre les Marocains résidant à l’étranger, qui participent au rayonnement de l’identité marocaine plurielle, tout en proposant plus de 100.000 titres couvrant tous les champs de la connaissance et divers genres littéraires.
Consacrée à l'expérience de ces groupes qui, depuis des décennies, constituent un phénomène artistique et culturel marquant la mémoire collective des Marocains, cette rencontre a proposé des réflexions et des lectures approfondies de l'expérience et du parcours de groupes musicaux emblématiques tels Nass El Ghiwane, Lemchaheb, Jil Jilala, Essiham et Izenzaren, entre autres.
Elle est revenue sur les contextes sociaux, politiques et culturels ayant accompagné l’émergence de ces groupes, tout en explorant l’avenir de cette forme d’expression à l’ère des mutations artistiques et technologiques actuelles.
La naissance de groupes comme Nass El Ghiwane a marqué un tournant dans le goût musical marocain, en réponse à une forte attente du public, avide de nouvelles expressions musicales qui se démarquent des styles dominants de l’époque, a estimé le chercheur en patrimoine populaire et critique musical, Hassan Bahraoui.
Le public marocain en avait assez des voix qui se ressemblaient et des thématiques consommées qui dominaient la chanson populaire ou orientale, a-t-il affirmé.
Ces groupes ont puisé leur style communicationnel dans le théâtre populaire, leur diversité dans le patrimoine national et leur inspiration dans le vécu quotidien et des préoccupations des Marocains, a souligné M. Bahraoui, ajoutant que même s'ils ne disposaient pas d'une formation musicale académique, ils se démarquaient par un fort sens artistique intuitif qui leur permettait d’innover avec leur propre langage.
De son côté, le chercheur en linguistique Mubarak Hanoun a relevé que la chanson ghiwane s’est distinguée par de nouvelles thématiques qu’elle a introduites sur la scène musicale, aux côtés de sujets à portée humaine et nationale, en interaction profonde et multidimensionnelle avec diverses problématiques sociales et culturelles.
Et de noter que ce renouveau du contenu et de la forme a fait de la chanson ghiwane une création innovante à tous les égards, expliquant que le groupe emblématique a offert, pour la première fois, une chanson où tous les éléments musicaux (mélodie, paroles, performance et mouvement) se mobilisent harmonieusement avec les musiciens, d'un côté, et entre ces derniers et le public, qui a fortement interagi avec cette forme artistique et son expression littéraire singulière.
Pour sa part, l’universitaire Hassan Habibi a mis l’accent sur le rôle central joué par ces groupes dans le développement de l’art marocain, notamment dans les années 1970, marquées par l’émergence de cette nouvelle vague d'artistes.
Ce phénomène a marqué une véritable rupture avec les normes artistiques dominantes, révélant ainsi la capacité des Marocains à chanter avec leurs propres voix, en prenant distance avec les styles orientaux ou occidentaux, a-t-il précisé.
Il a, dans ce sens, souligné que la production musicale collective de cette période représentait une avancée majeure dans la chanson marocaine, faisant savoir que chaque quartier et chaque ruelle avait son propre groupe dans une dynamique inédite, ce qui a donné naissance pour la première fois à une génération porteuse d’un bouillonnement artistique et humain sans précédent dans l’histoire du pays.
Organisée du 18 au 27 avril par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en partenariat avec la région Rabat-Salé-Kénitra et la wilaya de la région, la 30e édition du SIEL est marquée par la participation de 756 exposants issus de 51 pays.
Cette année, le Salon met à l'honneur Sharjah (Émirats Arabes Unis) et célèbre les Marocains résidant à l’étranger, qui participent au rayonnement de l’identité marocaine plurielle, tout en proposant plus de 100.000 titres couvrant tous les champs de la connaissance et divers genres littéraires.