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Il est l'un des rares hommes de confiance du Premier ministre Narendra Modi. Ecouté et redouté, le ministre indien de l'Intérieur Amit Shah se retrouve au coeur d'une tempête diplomatique, accusé par le Canada d'avoir ordonné le meurtre d'un séparatiste sikh.
L'assassinat de Hardeep Singh Nijjar empoisonne les relations entre New Delhi et Ottawa depuis la découverte de son corps à Vancouver en juin 2023.
Selon le Washington Post, Amit Shah a autorisé une campagne de collecte de renseignements et d'attaques au Canada, incluant l'assassinat de Hardeep Singh Nijjar en 2023. Témoignant devant un comité de la Chambre des communes canadienne, David Morrison, vice-ministre des Affaires étrangères, a confirmé mardi les informations du quotidien américain impliquant le bras droit de M. Modi.
Pendant que le charismatique chef du Bharatiya Janata Party (Parti du peuple indien, BJP) électrise les foules par sa rhétorique nationaliste et pro-hindoue, Amit Shah, en coulisses, organise et protège son règne sur le pays.
"Le parti est désormais complètement dominé par Narendra Modi et bien sûr par Amit Shah, son bras droit depuis plus de vingt ans", résumait cette année le politologue Christophe Jaffrelot.
Les deux hommes, tous les deux partisans d'un hindouisme radical, ont fait leurs premières armes politiques à Ahmedabad, la grande ville du Gujarat (nord-ouest) devenue leur fief.
Narendra Modi a pris les rênes de l'Etat en 2002 quand Amit Shah n'était qu'un anonyme parlementaire local, dans la foulée de l'un des épisodes de violence interreligieuse les plus meurtriers de l'histoire de l'Inde moderne.
La mort de dizaines de pèlerins hindous dans l'incendie, aux circonstances controversées, d'un train a causé une vague de représailles qui a tué plus un millier de personnes, pour l'essentiel de confession musulmane.
Accusé d'avoir laissé faire les massacres, voire de les avoir encouragés, Narendra Modi, qui s'en est toujours vigoureusement défendu, a été mis au ban de la communauté internationale, interdit de séjour aux Etats-Unis pendant des années.
Ces critiques ne l'ont toutefois pas empêché de remporter les élections locales et de diriger le gouvernement de l'Etat, où il a nommé Amit Shah au poste stratégique de ministre de l'Intérieur.
La carrière du nouveau ministre a failli tourner court lorsqu'un de ses prédécesseurs et critique de Narendra Modi, Haren Pandya, a été tué par balle quelques mois plus tard, en juin 2003.
Très vite, deux criminels locaux ont été soupçonnés d'être les auteurs des tirs, avant d'être eux-mêmes tués par la police dans des circonstances encore mystérieuses. Amit Shah a été accusé d'avoir ordonné les trois meurtres, ce qu'il a toujours nié.
Il a toutefois été arrêté en 2010, contraint à la démission et placé en détention pendant trois mois avant d'être remis en liberté. Interdit de séjour au Gujarat pendant deux ans, la presse indienne le qualifiait alors de "fugitif".
Les poursuites qui visaient Amit Shah ont été abandonnées en 2014, quelques mois après l'arrivée de Narendra Modi à la tête de l'Inde.
A la tête de la campagne du BJP dans l'Etat de l'Uttar Pradesh, le plus peuplé du pays, il a gagné ses galons d'habile stratège politique en conduisant le parti à la victoire.
D'abord couronné du poste de chef du parti, Amit Shah a ensuite décroché sans surprise dans le nouveau gouvernement le maroquin de l'Intérieur, qu'il dirige toujours d'une main de fer.
Né en 1964, il est issu d'une famille prospère de commerçants de la capitale financière indienne Bombay. Le jeune homme a rejoint Ahmedabad pour y suivre des études de chimie.
Après avoir flirté avec une carrière dans la banque ou la bourse, il a ensuite trouvé sa voie dans la politique en épousant l'ascension de Narendra Modi.
Marié à Sonal Shah, il a un fils, Jay, nommé à 31 ans à peine secrétaire de la puissante fédération indienne de cricket, le sport-roi du pays, puis propulsé en décembre président de la fédération internationale de ce sport.
L'assassinat de Hardeep Singh Nijjar empoisonne les relations entre New Delhi et Ottawa depuis la découverte de son corps à Vancouver en juin 2023.
A 60 ans, le ministre supervise sans partage la sécurité de l'Inde depuis l'arrivée au pouvoir de Narendra Modi en 2014Un ministre canadien a, pour la première fois, mis personnellement en cause Amit Shah pour avoir ordonné la campagne de violences et de harcèlement contre les séparatistes sikhs au Canada. Des allégations que l'Inde a qualifiées samedi d'"absurdes et sans fondement".
Selon le Washington Post, Amit Shah a autorisé une campagne de collecte de renseignements et d'attaques au Canada, incluant l'assassinat de Hardeep Singh Nijjar en 2023. Témoignant devant un comité de la Chambre des communes canadienne, David Morrison, vice-ministre des Affaires étrangères, a confirmé mardi les informations du quotidien américain impliquant le bras droit de M. Modi.
A la tête de la campagne du BJP dans l'Etat de l'Uttar Pradesh, le plus peuplé du pays, Shah a gagné ses galons d'habile stratège politique en conduisant le parti à la victoireA 60 ans, le ministre supervise sans partage la sécurité de l'Inde depuis l'arrivée au pouvoir de Narendra Modi en 2014. Amit Shah le suit fidèlement depuis des décennies, souvent désigné comme le numéro 2 du pays.
Pendant que le charismatique chef du Bharatiya Janata Party (Parti du peuple indien, BJP) électrise les foules par sa rhétorique nationaliste et pro-hindoue, Amit Shah, en coulisses, organise et protège son règne sur le pays.
"Le parti est désormais complètement dominé par Narendra Modi et bien sûr par Amit Shah, son bras droit depuis plus de vingt ans", résumait cette année le politologue Christophe Jaffrelot.
Les deux hommes, tous les deux partisans d'un hindouisme radical, ont fait leurs premières armes politiques à Ahmedabad, la grande ville du Gujarat (nord-ouest) devenue leur fief.
Narendra Modi a pris les rênes de l'Etat en 2002 quand Amit Shah n'était qu'un anonyme parlementaire local, dans la foulée de l'un des épisodes de violence interreligieuse les plus meurtriers de l'histoire de l'Inde moderne.
La mort de dizaines de pèlerins hindous dans l'incendie, aux circonstances controversées, d'un train a causé une vague de représailles qui a tué plus un millier de personnes, pour l'essentiel de confession musulmane.
Accusé d'avoir laissé faire les massacres, voire de les avoir encouragés, Narendra Modi, qui s'en est toujours vigoureusement défendu, a été mis au ban de la communauté internationale, interdit de séjour aux Etats-Unis pendant des années.
Ces critiques ne l'ont toutefois pas empêché de remporter les élections locales et de diriger le gouvernement de l'Etat, où il a nommé Amit Shah au poste stratégique de ministre de l'Intérieur.
La carrière du nouveau ministre a failli tourner court lorsqu'un de ses prédécesseurs et critique de Narendra Modi, Haren Pandya, a été tué par balle quelques mois plus tard, en juin 2003.
Très vite, deux criminels locaux ont été soupçonnés d'être les auteurs des tirs, avant d'être eux-mêmes tués par la police dans des circonstances encore mystérieuses. Amit Shah a été accusé d'avoir ordonné les trois meurtres, ce qu'il a toujours nié.
Il a toutefois été arrêté en 2010, contraint à la démission et placé en détention pendant trois mois avant d'être remis en liberté. Interdit de séjour au Gujarat pendant deux ans, la presse indienne le qualifiait alors de "fugitif".
Les poursuites qui visaient Amit Shah ont été abandonnées en 2014, quelques mois après l'arrivée de Narendra Modi à la tête de l'Inde.
A la tête de la campagne du BJP dans l'Etat de l'Uttar Pradesh, le plus peuplé du pays, il a gagné ses galons d'habile stratège politique en conduisant le parti à la victoire.
D'abord couronné du poste de chef du parti, Amit Shah a ensuite décroché sans surprise dans le nouveau gouvernement le maroquin de l'Intérieur, qu'il dirige toujours d'une main de fer.
Né en 1964, il est issu d'une famille prospère de commerçants de la capitale financière indienne Bombay. Le jeune homme a rejoint Ahmedabad pour y suivre des études de chimie.
Après avoir flirté avec une carrière dans la banque ou la bourse, il a ensuite trouvé sa voie dans la politique en épousant l'ascension de Narendra Modi.
Marié à Sonal Shah, il a un fils, Jay, nommé à 31 ans à peine secrétaire de la puissante fédération indienne de cricket, le sport-roi du pays, puis propulsé en décembre président de la fédération internationale de ce sport.