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En route pour un 4e mandat, Patrick Pouyanné, le bouillant patron de TotalEnergies a propulsé l'ancienne entreprise française centenaire au sommet du CAC40, en dépit des crises et des critiques sur son refus de débrancher trop vite le pétrole.
Arrivé il y a 10 ans à la tête de l'ex-Total, Patrick Pouyanné a été nommé directeur général en octobre 2014 juste après le décès brutal de son prédécesseur, Christophe de Margerie, dans la collision de son avion privé avec un chasse-neige à Moscou.
"Devenir responsable d'une entreprise de 100.000 personnes, c'est pas facile", reconnaît-il quelques jours plus tard, la voix brisée par l'émotion.
L'année suivante, ce polytechnicien et ingénieur des mines devient PDG du géant pétrogazier en prenant également la fonction de président à la suite de Thierry Desmarest.
Les cours sont alors en chute libre, l'obligeant à prendre des mesures rapides d'économies.
Des recettes qu'il avait déjà appliquées pour redresser la branche malade du raffinage-chimie, dont il avait pris la tête en 2012 après un parcours au sein de l'activité reine de l'exploration-production et un début de carrière dans des cabinets ministériels français, dans les années 1990.
Patrick Pouyanné, dit "PP ou "Papou" en interne, devra de nouveau appliquer des mesures d'économie, plus tard lors de la pandémie du Covid-19 mais toujours sans licenciements.
Dans le même temps, le patron doit aussi prendre en main le défi du secteur, la transition énergétique, sous une pression croissante des politiques, militants et experts du climat et désormais des investisseurs. Le virage de la diversification notamment dans l'électricité éolienne et solaire est amorcé en 2021, avec des objectifs très ambitieux, et un nouveau nom, TotalEnergies, aujourd'hui 1ère entreprise du CAC40 en bénéfice.
Pour autant, à l'unisson de ses pairs, Patrick Pouyanné pense qu'il ne faut pas abandonner les énergies fossiles trop vite et reste une cible de choix pour les écologistes, qui l'accusent d'entraver la bataille climatique.
"Les choses ne vont pas se passer en une nuit comme certains en rêvent, parce qu'encore une fois (...) la population augmente, la demande d'énergie augmente", répétait récemment le patron à Doha avec son franc-parler habituel.
Fin avril, il déclenche l'émoi des politiques en révélant que le groupe réfléchit à déplacer sa cotation principale à New York, s'estimant boudé par les investisseurs européens. Il a évoqué jeudi dans Le Figaro une "erreur de traduction": il ne voulait pas parler d'une cotation principale à Wall Street mais d'une transformation en actions classiques des titres déjà échangés sous une forme réservée aux entreprises étrangères.
Né en Normandie (nord-ouest) mais ayant grandi dans le Sud-Ouest, ce fils de directeur des douanes à l'allure joviale est connu pour son tempérament éruptif. "Il aime avoir le dernier mot et avoir raison sur tout", souligne un observateur du CAC40. "C'est dommage, parce que son côté impulsif vient un peu oblitérer ses belles performances".
Ce fan de rugby, à la carrure imposante, n'hésite pas à bousculer ses interlocuteurs, au risque de paraître rugueux. "Il dit ce qu'il pense", relativise son entourage.
En plein blocage des raffineries, il provoque un tollé sur Twitter (devenu X) en se disant "fatigué" de la polémique sur sa hausse de salaire. Les militants écologistes? Des "grincheux qui nous accusent de greenwashing", lâche-t-il en pleine AG. Récemment, il fustigeait "une nouvelle bible" à propos des préconisations de l'Agence internationale de l'énergie qui met au ban tout nouveau projet pétrogazier.
Ce dirigeant à l'esprit vif est un gros travailleur, au bureau à 7h45 quand il n'est pas en Irak, au Brésil, au Qatar ou aux Etats-Unis, avec des ministres et patrons de l'énergie.
Pour se ressourcer, il voyage "très loin" avec sa femme et ses quatre enfants, mais reste bien sûr "toujours" joignable.
Arrivé il y a 10 ans à la tête de l'ex-Total, Patrick Pouyanné a été nommé directeur général en octobre 2014 juste après le décès brutal de son prédécesseur, Christophe de Margerie, dans la collision de son avion privé avec un chasse-neige à Moscou.
"Devenir responsable d'une entreprise de 100.000 personnes, c'est pas facile", reconnaît-il quelques jours plus tard, la voix brisée par l'émotion.
L'année suivante, ce polytechnicien et ingénieur des mines devient PDG du géant pétrogazier en prenant également la fonction de président à la suite de Thierry Desmarest.
Les cours sont alors en chute libre, l'obligeant à prendre des mesures rapides d'économies.
Des recettes qu'il avait déjà appliquées pour redresser la branche malade du raffinage-chimie, dont il avait pris la tête en 2012 après un parcours au sein de l'activité reine de l'exploration-production et un début de carrière dans des cabinets ministériels français, dans les années 1990.
Patrick Pouyanné, dit "PP ou "Papou" en interne, devra de nouveau appliquer des mesures d'économie, plus tard lors de la pandémie du Covid-19 mais toujours sans licenciements.
Pouyanné pense qu'il ne faut pas abandonner les énergies fossiles trop vite et reste une cible de choix pour les écologistes, qui l'accusent d'entraver la bataille climatiqueL'année 2022 restera comme une annus horribilis pour le PDG qui se retrouve pris dans une suite de polémiques sur son maintien en Russie au début de la guerre en Ukraine, ses profits records sur fond de vie chère, son salaire, la grève des raffineries... Sa méthode? "Il est insensible à la pression" et "prend son temps pour agir dans l'intérêt de l'entreprise", assure son entourage.
Dans le même temps, le patron doit aussi prendre en main le défi du secteur, la transition énergétique, sous une pression croissante des politiques, militants et experts du climat et désormais des investisseurs. Le virage de la diversification notamment dans l'électricité éolienne et solaire est amorcé en 2021, avec des objectifs très ambitieux, et un nouveau nom, TotalEnergies, aujourd'hui 1ère entreprise du CAC40 en bénéfice.
Pour autant, à l'unisson de ses pairs, Patrick Pouyanné pense qu'il ne faut pas abandonner les énergies fossiles trop vite et reste une cible de choix pour les écologistes, qui l'accusent d'entraver la bataille climatique.
"Les choses ne vont pas se passer en une nuit comme certains en rêvent, parce qu'encore une fois (...) la population augmente, la demande d'énergie augmente", répétait récemment le patron à Doha avec son franc-parler habituel.
Fin avril, il déclenche l'émoi des politiques en révélant que le groupe réfléchit à déplacer sa cotation principale à New York, s'estimant boudé par les investisseurs européens. Il a évoqué jeudi dans Le Figaro une "erreur de traduction": il ne voulait pas parler d'une cotation principale à Wall Street mais d'une transformation en actions classiques des titres déjà échangés sous une forme réservée aux entreprises étrangères.
Né en Normandie (nord-ouest) mais ayant grandi dans le Sud-Ouest, ce fils de directeur des douanes à l'allure joviale est connu pour son tempérament éruptif. "Il aime avoir le dernier mot et avoir raison sur tout", souligne un observateur du CAC40. "C'est dommage, parce que son côté impulsif vient un peu oblitérer ses belles performances".
Ce fan de rugby, à la carrure imposante, n'hésite pas à bousculer ses interlocuteurs, au risque de paraître rugueux. "Il dit ce qu'il pense", relativise son entourage.
En plein blocage des raffineries, il provoque un tollé sur Twitter (devenu X) en se disant "fatigué" de la polémique sur sa hausse de salaire. Les militants écologistes? Des "grincheux qui nous accusent de greenwashing", lâche-t-il en pleine AG. Récemment, il fustigeait "une nouvelle bible" à propos des préconisations de l'Agence internationale de l'énergie qui met au ban tout nouveau projet pétrogazier.
Ce dirigeant à l'esprit vif est un gros travailleur, au bureau à 7h45 quand il n'est pas en Irak, au Brésil, au Qatar ou aux Etats-Unis, avec des ministres et patrons de l'énergie.
Pour se ressourcer, il voyage "très loin" avec sa femme et ses quatre enfants, mais reste bien sûr "toujours" joignable.