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« La vigueur de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises et l’atténuation des problèmes des chaînes d’approvisionnement ont contribué à cette embellie », a indiqué la patronne de l’institution financière internationale avant de faire remarquer que l’inflation est en baisse.
D’après les explications de la DG, la résilience de l’économie mondiale est principalement justifiée « par les solides bases macroéconomiques établies ces dernières années », ajoutant qu’ «elle s’appuie également sur le dynamisme des marchés du travail ainsi que sur l’accroissement de la main-d’œuvre, sous l’effet notamment de l’immigration, qui est particulièrement utile dans les pays à la population vieillissante ».
Selon elle, dans l’ensemble, les données disponibles à ce jour pourraient inspirer un soulagement. Ce qui est une bonne nouvelle d’autant plus que, « contrairement à certaines prédictions, nous avons évité une récession mondiale et une période de stagflation ».
L’activité économique est frêle par rapport à la moyenne historique
Pour autant, Kristalina Georgieva prévient que les sujets d’inquiétude ne manquent pas, estimant que les défis se multiplient à l’échelle mondiale.
En effet, fait-elle remarquer, « les tensions géopolitiques accroissent le risque d’une fragmentation de l’économie mondiale. Comme nous l’avons appris ces dernières années, nous vivons dans un monde dans lequel il faut s’attendre à l’imprévu ».
A ceux qui ne l’auraient pas constaté, la DG note que « l’activité économique est frêle par rapport à la moyenne historique et les perspectives de croissance ralentissent depuis la crise financière mondiale ».
L’inflation n’est pas complètement vaincue
Par ailleurs, poursuit-elle, « l’inflation n’est pas complètement vaincue. Les marges de manœuvre budgétaire se sont épuisées. La dette est en hausse, ce qui est un défi de premier plan pour les finances publiques de beaucoup de pays ».
Faut-il rappeler que « nous ressentons encore les séquelles de la pandémie. Les pertes de production enregistrées dans le monde depuis 2020 s’élèvent à quelque 3.300 milliards de dollars, les pays les plus vulnérables en payent un prix disproportionné », comme elle l’a relevé en évoquant la situation actuelle dans une analyse publiée sur le site Internet du Fonds.
A toutes ces rasions d’être prudent, il faut ajouter la divergence au sein et entre les groupes de pays qui augmente.
Soulignons que « parmi les pays avancés, les Etats-Unis ont enregistré le rebond le plus net, favorisé par une accélération de la croissance de la productivité. En contraste, dans la zone euro, l’activité reprend beaucoup plus progressivement, ce qui tient aux effets persistants des prix élevés de l’énergie et au repli de la croissance de la productivité », a fait savoir la DG estimant toutefois que des pays comme l’Inde ou l’Indonésie s’en sortent mieux parmi les pays émergents.
Il sied cependant de noter que l’écart se creuse le plus avec les pays à faible revenu. Lesquels ont subi les plus graves séquelles, comme elle l’a rappelé ajoutant que « de ces nations, ce sont les pays fragiles ou touchés par des conflits qui portent le fardeau le plus lourd ».
Aux yeux de Kristalina Georgieva, ces constatations ont un point commun: l’affaiblissement de la croissance est principalement dû à un ralentissement notable et généralisé de la croissance de la productivité.
Selon une analyse du FMI, « ce phénomène explique plus de la moitié du ralentissement de la croissance économique dans les pays avancés et les pays émergents, et la quasi-totalité dans le cas des pays à faible revenu », a-t-elle dit concluant, en conséquence, que les perspectives de croissance mondiale à moyen terme, juste au dessus de 3%, restent de loin inférieures à la moyenne historique.
Au final, si l’on ne change pas de cap, l’histoire retiendra «les Années moroses», une décennie timide et décevante sur le plan de l’économie, a-t-elle conclu.
Alain Bouithy