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Pour une meilleure résilience des entreprises
Ce baromètre, qui s'inscrit dans une démarche d'amélioration continue et vise à promouvoir l'excellence en matière de gouvernance responsable, a pour vocation d'évaluer annuellement les pratiques de gouvernance des entreprises marocaines, indique un communiqué conjoint de la CGEM, du CFA Maroc, de l'IMA et d’Ethics & Boards.
"La gouvernance responsable ne se limite pas au respect des obligations légales et réglementaires. Son objectif est de contribuer à bâtir des entreprises résilientes, capables de générer un impact positif sur leur écosystème", a déclaré M. Chakib Alj, président de la CGEM, cité dans le communiqué.
Cette édition s'appuie sur les données de l'année 2023 collectées auprès de 90 entreprises marocaines faisant appel public à l'épargne ayant publié leurs rapports avant septembre 2024. Elle offre également une comparaison détaillée avec les résultats de l'édition précédente, dévoilée en décembre 2023, rapporte la MAP.
Cette démarche vise à suivre l'évolution des pratiques de gouvernance au Maroc, en identifiant les avancées réalisées et les défis restant à relever pour aligner les entreprises marocaines sur les standards internationaux de gouvernance responsable.
"La gouvernance responsable constitue un levier stratégique majeur pour mieux appréhender les risques, améliorer les performances à long terme et créer une véritable valeur partagée. Plus qu'une opportunité, elle est devenue un impératif, et nous avons tous un rôle à jouer pour la porter avec sérieux et engagement", a souligné Mme Samira Khamlichi, présidente du CFA Maroc.
La deuxième édition de ce baromètre révèle qu'une plus grande transparence dans la communication des données de gouvernance et des engagements environnementaux et sociaux, ainsi qu'une progression significative de l'équilibre des genres ou du taux d'indépendance des administrateurs témoignent de l'évolution favorable des pratiques de gouvernance. En effet, le taux de communication sur les indicateurs de gouvernance est passé de 40% en 2022 à 60% en 2023.
Selon la même source, 91% des conseils d'administration comptent au moins un membre indépendant à fin 2023, marquant une progression de 4 points. De plus, 76% des présidents de comité d'audit sont indépendants, enregistrant une hausse de 6 points.
La représentation des femmes au sein des conseils d'administration a, pour sa part, enregistré une progression d'environ 3 points à 23,2%. Par ailleurs, 31% des conseils ont désormais atteint le seuil de 30% de femmes, contre 24% en 2022.
Ledit baromètre fait aussi ressortir que 83% des émetteurs ont communiqué sur la politique en matière sociale et sociétale et que les éléments de politique environnementale sont largement communiqués sous forme de description et d'initiatives pour 88% des émetteurs.
Cependant, il reste nécessaire d'améliorer la communication des données environnementales et sociales afin de les rendre plus claires et mesurables.
Ces tendances confirment les progrès significatifs réalisés en termes de gouvernance responsable et concrétisent l'engagement des émetteurs à s'aligner sur les bonnes pratiques de transparence et de responsabilité, contribuant à une économie plus performante, respectueuse de l'environnement, associant la prospérité des actionnaires et l'intérêt de l'ensemble des parties prenantes à l'utilité sociale de l'entreprise.
A l'occasion de la présentation de ce baromètre, une table ronde a abordé le thème "L'alignement des entreprises sur les standards de la gouvernance responsable : état de l’art, contraintes et enjeux". Elle a réuni des dirigeants et représentants de l'Association des entreprises faisant APE, Upline Investment, la Bourse de Casablanca, l'Institut de l'entreprise familiale, l'IMA et la Commission RSE et Diversité de la CGEM.
Les échanges ont souligné l'importance pour tous les acteurs d'accompagner les entreprises vers une transparence accrue. "L'adoption de standards internationaux de reporting pour l'information extra-financière sera nécessaire pour l'élever aux mêmes standards de rigueur et de fiabilité que l'information financière et pour traduire les risques et opportunités liés aux enjeux de durabilité dans la performance globale des entreprises", a dit Lamia El Bouanani, directrice générale de l'IMA.
Cette adoption pourrait néanmoins être progressive en fonction des spécificités et contraintes de chaque entreprise. Et les coauteurs de ce Baromètre visent, à travers leur initiative, à contribuer à encourager les progrès mesurés de cette transparence et de pratiques de gouvernance responsable dans le temps.
L'événement s'est achevé avec la conclusion de Chadia Jazouli, présidente de la Commission Ethique et gouvernance de la CGEM : "La gouvernance responsable n'est pas une destination, mais un chemin. Un chemin vers plus de transparence, d'éthique et de durabilité. Chaque étape que nous franchissons ensemble renforce notre capacité collective à bâtir un tissu économique solide, résilient et exemplaire".