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Outre son parti, il est parrainé par deux formations de gauche et par des personnalités indépendantes regroupées au sein d’une coalition baptisée «l’Initiative nationale pour la démocratie et le progrès».
Cette coalition se démarque des partis radicaux auxquels elle reproche leur alliance avec les islamistes, ainsi que des formations considérées comme proches du pouvoir.
«Ma candidature n’est pas symbolique ni de pure forme. Je suis un candidat de rupture, un vrai candidat de l’opposition, pas pour faire de la figuration», a lancé à ses partisans Ahmed Brahim, universitaire de 62 ans, lors d’un meeting tenu dans une salle de théâtre de la capitale. Evoquant un «immense déséquilibre de moyens» entre le pouvoir et ses opposants, ce candidat a pris acte de l’engagement du président Ben Ali pour un scrutin honnête et proposé qu’il soit contrôlé par une structure indépendante, et non plus par le ministère de l’Intérieur.
Il a exigé une réforme «radicale» du système électoral, l’assainissement du climat politique avec la garantie des libertés de réunion et d’organisation et de presse, ainsi que l’annulation d’un projet de loi instaurant, selon lui, un contrôle préalable des discours publics des candidats.
Il a réclamé aussi la libération de «tous ceux qui ont été jugés pour leurs opinions», dont les militants condamnés suite aux troubles sociaux qui ont eu lieu en 2008 dans la région minière de Gafsa (sud-ouest). Il sera face au candidat du parti au pouvoir, l’actuel président Zine El Abidine Ben Ali, qui briguera lors de ce scrutin un cinquième mandat de cinq, et à deux dirigeants de partis de l’opposition modérée, Mohamed Bouchiha, chef du Parti de l’unité populaire (PUP) et Ahmed Inoubli, qui est à la tête de l’Union démocratique unioniste (UDU).
En dépit du «déséquilibre des forces», Ahmed Brahim a affiché sa «ferme volonté de faire compétition avec le candidat du pouvoir d’égal à égal».
La bataille électorale, il compte la mener en empruntant la «voie du respect et du civisme, loin des surenchères démagogiques».
Il a formulé l’espoir que l’engagement pris par le président Ben Ali vendredi dernier de veiller à ce que les élections se déroulent dans un contexte de transparence, de respect de la légalité et des règles de la pratique démocratique soit «traduit dans la réalité» pour que ce scrutin «rompe avec l’autoritarisme et soit un tournant démocratique».
Ce professeur de linguistique française et arabe qui dirige le mouvement Ettajdid (Le Renouveau, ex-parti communiste) réclame, pour que les élections soient «crédibles», une révision radicale du Code électoral.
Le président Ben Ali, qui avait été réélu en 2004 avec 94,4% des voix face à trois concurrents.