-
Une réunion clé pour peaufiner l’édition 2025 du Forum international des jeunes parlementaires socialistes et sociaux-démocrates
-
L’ambassadeur de SM le Roi aux Etats-Unis participe à la cérémonie d’investiture du président Donald Trump
-
Le Parlement de la CEMAC réitère son soutien constant à la marocanité du Sahara
-
Devant le Conseil de sécurité, le Maroc appelle au respect du cessez-le-feu à Gaza et espère le lancement d'un vrai processus de paix au Moyen-Orient
-
Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle le gouvernement sur le tourisme intérieur, les zones industrielles et les chaînes de production
Younès Moujahid a indiqué que ce rapport se garde de dresser un bilan tranché sur la question de la liberté de la presse au Maroc, mais que cela n’empêche pas d’affirmer, selon lui, que la presse marocaine est souffrante. « Comment peut-il en être autrement alors que la réforme du Code de la presse se fait toujours attendre », s’interroge-t-il. Pourtant les travaux concernant cette loi datent de 2006. Une seule explication s’impose, c’est la volonté des pouvoirs publics de laisser les choses en l’état. Ce sont les journalistes qui en pâtissent. L’exemple de Rachid Nini, directeur de la publication Al Massae, est criant. L’occasion pour Younès Moujahid de réitérer l’appel du syndicat pour un Code de la presse répondant aux critères internationaux en la matière où les peines privatives de liberté n’ont pas lieu d’être. « On ne peut parler de liberté de la presse en présence d’un code comportant des lignes rouges et des formulations ambiguës à même d’être interprétées de façon abusive et arbitraire», indique-t-il. C’est ce qui a d’ailleurs conduit à la censure de bon nombre de journaux et de magazines étrangers. «Nous comptons beaucoup sur une mise en application adéquate de la constitution et à l’indépendance de la presse», a-t-il soutenu.
Evoquant le Conseil national de la presse, le président du SNP a indiqué que ce projet ne date pas d’hier et que les concertations entre les parties intéressées suivent leur cours et ne manqueront pas d’aboutir.
Quant aux médias publics, Moujahid a évoqué à son tour le sujet qui est toujours d’actualité et qui a prêté à critique, à savoir les cahiers des charges de la SNRT et la SOREAD. «Le Conseil national fédéral tout en saluant la méthode de concertation adoptée par le ministre et qui est qualifiée de positive, a insisté sur l’importance d’un débat institutionnel afin d’aboutir à des conclusions partagées», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Ledit Conseil a par ailleurs exprimé sa crainte de voir l’aspect idéologique prendre le pas lors de la mise en œuvre de certaines recommandations».
Pour ce qui est de la Société nationale de la radio et la télévision (SNRT), elle demeure à la botte des pouvoirs publics et fait ainsi l’objet d’un contrôle très poussé notamment par rapport aux informations qui demeurent fort réglementées. Y. Moujahid appelle de ce fait à plus de professionnalisme et à plus de démocratie.
On ne peut pas estimer que la situation de la deuxième chaîne est plus reluisante. Des problèmes n’ont pas manqué de surgir notamment au niveau du dialogue social et des manquements envers le SNPM.
Même l’agence Maghreb arabe presse (MAP) a eu son lot de critiques. Le président du SNPM a estimé que cette dernière a montré ses limites et qu’elle demeure assujettie à une loi dépassée. Il faudra qu’elle soit en phase avec les dispositions de la nouvelle Constitution «Une mise à niveau s’impose afin de lui permettre de jouer le rôle qui lui revient», a-t-il noté.
Le président termine sur une note optimiste en affirmant que beaucoup d’espoirs sont fondés sur une bonne mise en œuvre de la Constitution dont les dispositions appellent plus à encourager les médias qu’à les mettre sous tutelle.