-
SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside la finale du GP de SM le Roi Mohammed VI de Tbourida
-
Matches amicaux pour les U18 et les U20: Stage de préparation de l’EN des natifs de 2000
-
Botola Pro D1 : HUSA-WAC débouche sur un score de parité
-
Tenue de l’assemblée générale de la Peňa Madridista de Casablanca
-
Coupe du monde de Wingfoil Dakhla 2024: L'Espagnole Elena Moreno sacrée
totalement révolutionné
le jeu du WAC, le coach tunisien ne s’est pas privé d’introduire quelques
ajustements, notamment
au niveau de l’apport
offensif des latéraux.
Malgré une défaite initiale poignante contre une vieille connaissance et le meilleur ennemi d’aujourd’hui, le Raja de Casablanca, l’arrivée sur le banc des Rouge et Blanc de Benzarti en lieu et place d’Ammoutta, a coïncidée avec une dynamique de résultats positive, symbolisée par deux victoires consécutives, soit plus que lors des six matchs précédents. Outre un travail foncier de remise en forme, effectué par le préparateur physique tunisien Manaf Nabi, pour remettre en forme un effectif éreinté par un calendrier de folie, près de 40 matchs lors de l’année civile 2017, on se doute bien qu’avant de parler système et plan de jeu, le nouveau maître à bord s’est évidemment astreint à une série d’entretiens individuels et collectifs pour remotiver un groupe qui en manquait clairement. Une fois tête et corps soignés, force est de constater qu’après trois matchs sur le banc, la patte du coach tunisien sur le jeu du WAC est de plus en plus visible. Décryptage.
Tout au long de sa carrière, Benzarti est resté attaché à un 4-2-3-1, avec un milieu de terrain en triangle à pointe haute et une relance qui part du portier. Ce schéma contraste avec celui de son prédécesseur, lequel privilégiait un entrejeu à pointe basse (4-3-3) et de longs ballons. Néanmoins, les deux s’accordent sur la volonté d’amener le danger par les ailes. Evidemment, dans le football contemporain, les systèmes sont mouvants selon les phases de jeu. Ainsi, en position défensive, le 4-2-3-1 a tendance à se muer en un 4-4-2. Ce dernier est avant tout voué à réduire au maximum les espaces dans l’axe du terrain, notamment grâce à un bloc resserré autour de deux lignes de quatre. Cependant, le principal changement vient de l’attitude des joueurs, notamment à la perte du ballon dans le camp adverse. Alors qu’il y a quelques mois, le bloc du WAC avait tendance à reculer et à se replier, par crainte du déséquilibre, maintenant, les joueurs avancent sur le porteur du cuir pour empêcher la relance et le récupérer le plus haut possible sur le terrain. Un harcèlement constant qui réduit les possibilités de contre dans le dos des latéraux, souvent très hauts, d’où l’intérêt de mettre deux sentinelles devant la défense.
Justement, l’activité des latéraux est l’une des révolutions opérées par le nouveau coach du WAC. Pour preuve, sur les sept derniers buts marqués, trois sont à mettre à leur actif. Notons que cet apport est rendu possible par la position des ailiers. Quand sous Ammouta, ces derniers passaient leur temps adossés à la ligne de touche, depuis l’arrivée de Benzarti, ils n’hésitent plus à faire des courses intérieures, dans l’optique de libérer les couloirs pour les déboulés des arrières. Le fameux jeu en tiroir. Et ce n’est pas tout. L’autre aspect marquant est symbolisé par la tendance des ailiers à s’incorporer en deuxième attaquant sur les centres venant de l’opposé, afin d’aimanter leurs vis-à-vis et accaparer leur attention, permettant ainsi aux latéraux de couper le centre au second poteau, à l’image du but de Noussair contre Oued Zem.
Dans l’ensemble, si le coach tunisien est connu pour son dogmatisme tactique, en réalité, il ne fait que s’adapter à l’effectif mis à sa disposition. Car quand tu as un attaquant style point de fixation en la personne de Quintana, efficient dos au but et doté d’un jeu de tête de qualité, il aurait été incohérent de lui envoyer de longs ballons en profondeur qu’il ne réussira que rarement voire jamais à rattraper. En fait, le style Benzarti, c’est un peu des deux, dogmatique dans le fond et pragmatique sur les bords. Et pour l’instant, ça a l’air de parfaitement fonctionner.
Chady Chaabi