Une qualification pour la finale aux dépens du Barça (1-1 à l'aller à Bernabeu) remettrait en selle un Real souffreteux en Liga (3e).
Un objectif taillé sur mesure pour Xabi Alonso, présent dans toutes les batailles importantes des Merengue cette saison.
A 31 ans, l'international espagnol s'est en effet converti en grognard par excellence de Mourinho: avec 31 matches au compteur dont 20 en championnat (sur 26 journées), le champion du monde et double champion d'Europe est l'une des composantes invariables de ce Real Madrid.
Alonso, arrivé à Madrid il y a désormais quatre ans en provenance de Liverpool, est non seulement précieux pour sa capacité de récupération - 10,5 km parcourus en moyenne par match - mais aussi parce qu'il est la rampe de lancement de la plupart des contre-attaques des Madrilènes.
Pas question donc pour "Mou" de se passer de son "général" pour les matches importants, au risque de tirer sur la corde : contre Manchester United en Ligue des champions (1-1), le milieu a ainsi joué avec une sévère pubalgie, avant de sortir seulement à la 83e minute.
Ce n'est qu'après cette rencontre - déterminante pour la saison des Merengue - que le grand milieu à la barbe rousse a pu s'offrir un peu de répit. Après avoir fait l'impasse sur deux rencontres de championnat - contre le Rayo et le Deportivo - le voilà donc de retour en même temps que les affaires sérieuses: pour la demi-finale de la Coupe du Roi contre le Barça, où il sera chargé de neutraliser l'autre Xavi, celui des Blaugrana.
A ces qualités dans le jeu, l'international espagnol ajoute aussi une évidente aptitude de meneur de troupes. Son flegme fonctionne souvent comme un baume apaisant dans un vestiaire prompt à se rebeller contre Mourinho cette saison.
Homme peu enclin aux conflits mais gardant tout de même une certaine indépendance de jugement, Xabi Alonso est en effet apprécié de ses partenaires, mais aussi de "Mou".