Le texte d'un accord n'ayant pas été soumis au Congrès américain ce vendredi 10 juillet à 04H00 GMT, cela retardera d'au moins deux mois, vacances parlementaires obligent, sa mise en application.
En outre, le cadre légal des négociations offert par l'accord cadre conclu en novembre 2013 entre les grandes puissances et l'Iran, avait expiré ce même jour.
Les mesures prévues par cet accord cadre, qui instaure un gel de certaines activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée partielle de sanctions ont déjà été renouvelées pour une semaine puis pour trois jours depuis le début de la négociation de Vienne, le 27 juin.
Toutefois, "nous ne devrions pas nous lever et partir parce que l'horloge sonne minuit", a souligné Kerry, laissant entendre que les négociations n'étaient soumises à aucune échéance précise.
"Nous sommes tout près. Mais si les décisions importantes, historiques ne sont pas prises dans les prochaines heures, nous n'aurons pas d'accord", a cependant estimé de son côté la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, sur l'antenne de CNN.
Treize jours après la reprise formelle à Vienne des négociations entre les grandes puissances et l'Iran, l'accord se dérobe toujours en dépit des progrès accomplis, que toutes les délégations s'accordent à reconnaître. La communauté internationale veut placer le programme nucléaire iranien sous étroit contrôle, afin de s'assurer que Téhéran ne cherche pas à se doter de la bombe atomique, en échange d'une levée de sanctions imposées depuis une décennie.
Les négociateurs ont un texte sur la table, comprenant une centaine de pages dont cinq annexes techniques. Mais les choix les plus difficiles restent à faire.
Téhéran réclame notamment la levée des restrictions sur les armes et sur son programme balistique. Il s'agit d'une des mesures figurant parmi la série de sanctions adoptées depuis 2006 par le Conseil de sécurité de l'ONU, mais l'Iran argue que cet embargo n'a rien à voir avec le dossier nucléaire.
Moscou a apporté jeudi un soutien de poids aux demandes iraniennes en souhaitant la levée "dès que possible" de cet embargo, un des points de crispation de la négociation. La source iranienne a affirmé que la Chine soutenait également cette position.
Les Occidentaux, tout en convenant que chaque pays a un programme militaire conventionnel, jugent toutefois qu'une levée de l'embargo sur les armes maintenant serait difficile à faire passer politiquement, en raison du contexte régional.