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Mais comme a dit Hervé Renard après le tirage au sort en décembre dernier «dans le football, tout peut arriver, y compris l’impensable ». Après revisionnage de la prestation portugaise contre l’Espagne, cette assertion prend quelque peu vie. Evidemment, l’équipe nationale est loin d’être une machine collective comme l’Espagne, mais à travers trois situations distinctes, elle peut perturber les Portugais et trouver le chemin des filets.
Les longs ballons :
Il est clair que ce serait suicidaire pour les Nationaux de vouloir posséder le ballon et presser les Lusitaniens très haut, principalement à cause des espaces créés derrière les centraux. Il serait donc plus sage de les attendre dans nos 30m, articulés autour d’un bloc bas et compact, de préférence en 4-5-1, afin de défendre sur toute la largeur. Ce plan pourrait être intéressant dans le sens où il permet : 1- de réduire les espaces au maximum et donc de priver Ronaldo, Bernado Silva et Guèdes, leurs principales armes offensives, de vitesse. 2- d’aspirer l’adversaire et donc de s’ouvrir les couloirs en contre. Justement à la récupération du cuir, et à l’instar du but de Diego Costa (voir photo 1), l’une des options serait d’envoyer de longs ballons vers l’attaquant de pointe. Mais ce Kick and Rush implique la titularisation d’un attaquant capable de résister au duel, ainsi que d’un soutien très proche afin d’être à la retombée du second ballon.
La verticalité :
Toujours dans la même configuration défensive, à savoir un bloc bas, cette fois-ci, il s’agirait de repartir de derrière via des passes courtes et profiter des boulevards sur les ailes, issus de la position haute des latéraux adverses notamment, ainsi que dans la zone axiale dévolue au milieu défensif. Justement, lors de son match amical contre le Portugal, l’Algérie s’est procuré plusieurs occasions semblables. La seconde capture d’écran montre cinq joueurs portugais d’ores et déjà éliminés à la perte du ballon. Dans la continuité de l’action, une conduite de balle dans la verticalité éliminera les deux autres à cause d’absence d’agressivité sur le porteur. Ensuite, c’est un 4 contre 5 qui s’offraient aux Algériens, mal exploité à force de tergiversation et d’absence de justesse dans le dernier geste.
Les renversements de côté :
On l’avoue, les deux options précédentes ne vont sûrement pas faire briller les yeux des observateurs. Mais elles ont au moins le mérite d’exploiter au mieux les failles adverses. Néanmoins, tout miser sur elles pourrait être tout aussi problématique que de les ignorer. De ce fait, sortir de l’emprise portugaise en alternant par des séquences de possession est fortement conseillé. Dans ce dessein, que ce soit en position haute ou basse, sous pression ou non, un jeu de combinaison sur les côtés avec des ailiers qui snifent la ligne de touche, à l’inverse de nos attaquants excentrés titulaires contre l’Iran, Ziyech et Harit, dont les positions moyennes sont très axiales, se révèle primordial. Surnommé « l’ingénieur », Fernando Santos, le technicien portugais a l’habitude de disposer sa défense en deux lignes de quatre avec un pressing côté ballon. Lequel crée invariablement un déséquilibre en laissant libre le latéral à l’opposé. Sur le troisième but espagnol (photo 3), Nacho a une grande marge spatio-temporelle afin d’ajuster sa demi-volée.
En comptant les coups de pied arrêtés, on se doute bien que si des personnes lambda comme nous, ont repéré ces quelques failles portugaises, il en est de même pour le staff de l’équipe nationale, qui va certainement opter pour l’habituel 4-2-3-1. Cependant, il est à souligner que l’exploitation de ces pistes passera par le collectif, avec une coordination des mouvements des uns par rapport aux autres. Il faut que tout le monde défende avec solidarité et acharnement. Il faut vraiment réussir à relever le défi de l’intensité, de l’agressivité, car le Portugal, lui, le fera comme l’a fait l’Iran. Et ensuite, il est nécessaire de se mettre dans l’idée qu’il y a parfois des matches qu’il faut savoir gagner en jouant mal.