Trancher entre deux projets sociétaux diamétralement opposés : celui du progrès, de la démocratie et de la liberté et celui rétrograde et obscurantiste
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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Le choix de cette ville impériale pour lancer la campagne électorale du parti de la Rose n’était pas fortuit. Selon le dirigeant ittihadi, l’histoire de Meknès est jalonnée des luttes de ses habitants aussi bien contre l’occupation française que pour l’édification d’un Etat démocratique. C’est ainsi que l’USFP avait choisi cette ville en 2014 pour célébrer « La journée de la fidélité aux martyrs » du parti des Forces populaires qui ont été torturés, sont morts ou portés disparus pour l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit.
Dans une salle archicomble de la municipalité de Meknès et en présence de quelques candidats de l’USFP à la Région Fès-Meknès, Driss Lachguar a appelé les Marocains à voter pour le changement et à trancher entre deux projets sociétaux diamétralement opposés : le projet de progrès, de démocratie et de liberté et le projet rétrograde et obscurantiste qui constitue le grand danger auquel actuellement fait face la société marocaine et qui risque d’effriter sa cohésion. Le 7 octobre, les citoyens ont le pouvoir de décider et de choisir les gens qui vont les gouverner durant les cinq prochaines années. C’est pour cette raison que Driss Lachguar appelle les Marocains à être responsables à l’heure du choix.
Le vote massif des citoyens, selon le dirigeant ittihadi, ne constitue pas seulement une arme pour faire face à ce projet passéiste mais également et surtout pour juguler l’hémorragie provoquée par la politique antisociale du gouvernement Benkirane au cours des cinq dernières années.
Le programme électoral conçu et élaboré par les cadres et les experts du parti et non par des bureaux d’études comme font quelques partis politiques, est un programme de sauvetage. Selon Driss Lachguar, l’USFP ne compte pas promettre la lune aux citoyens comme l’a fait le parti majoritaire durant la campagne électorale de 2011 en donnant aux Marocains des promesses qu’il n’a jamais tenues. Le PJD avait promis de réaliser un taux de croissance de 7%, alors que celui réalisé cette année n’a guère dépassé 2% selon des institutions nationales concernées par les affaires économiques et financières (Banque Al-Maghrib, Cour des comptes, Haut-commissariat au plan). Même constat pour le chômage. Le parti majoritaire avait promis de faire baisser le taux de chômage à 8%, mais il a échoué puisque ce taux a atteint cette année 10%. Un autre exemple, le PJD a leurré ses électeurs en leur promettant qu’il devrait œuvrer à la création de 130.000 postes d’emploi chaque année, alors qu’il s’est contenté de 160.000 durant cinq ans.
Par contre, le programme électoral du parti de la Rose est réaliste et réalisable. Il comprend des mesures d’urgence à même de juguler l’hémorragie dans tous les secteurs : social, économique, culturel, etc.
Le dirigeant ittihadi a abordé lors de ce meeting les dysfonctionnements de la rentrée scolaire de cette année. « C’est la première fois dans l’histoire du Maroc qu’on enregistre le problème du sureffectif dans les écoles publiques », a-t-il martelé, tout en affirmant que cette situation chaotique hante les esprits des Marocains.
A cause du départ massif à la retraite des enseignants cette année, la plupart par crainte d’être victimes de la nouvelle réforme de la retraite, le gouvernement, au lieu de recruter des enseignants, a opté pour une solution de facilité en exigeant des directeurs des écoles publiques d’augmenter le nombre d’élèves dans les classes, à tel point que ce nombre dans certains établissements avoisine la soixantaine. Pour Driss Lachguar, cette situation est inacceptable voire intenable. Lors de la présentation du programme électoral du parti, le Premier secrétaire avait affirmé que l’USFP accorde une grande importance à l’école publique tout en appelant à « l’opérationnalisation effective de l’obligation et de la gratuité de l’école publique pour tous les enfants en âge d’être scolarisés ; garantir la qualité et la diversification de l’enseignement et veiller à son prolongement jusqu’au baccalauréat en mettant en œuvre tous les moyens nécessaires y compris des partenariats avec les collectivités locales et le secteur privé ».
Par ailleurs, Driss Lachguar a critiqué la duplicité du PJD et de son mouvement MUR qui tiennent un discours moralisateur aux antipodes de ce qu’ils prêchent. Il a fait allusion à plusieurs scandales à caractère sexuel qui ont secoué les deux organisations ces derniers mois. « Le temps est venu de mettre à nu ces gens qui poussent les Marocains au désespoir », a-t-il conclu.
Pour sa part, Mohammed Inifi, secrétaire provincial du parti à Meknès, a établi un parallélisme entre deux époques. Selon lui, Meknès a connu son âge d’or lorsqu’elle était gérée par les Ittihadis. Plusieurs projets ont vu le jour tels que la zone industrielle de Sidi Bouzekri, la gare routière, la construction de plusieurs stades, la lutte contre les bidonvilles.
Aujourd’hui, Meknès vit dans une situation chaotique à cause de la mauvaise gestion des dirigeants qui ont gouverné cette ville. « Appliquant le principe de la responsabilité et la reddition des comptes, nous devons tous, nous habitants de Meknès, interpeler les responsables sur la situation catastrophique de la ville, à tel point qu’on la nomme actuellement le grand village », a-t-il souligné.
Et d’ajouter que « tous les parlementaires de la ville ou au moins la majorité d’entre eux, se présentent une nouvelle fois aux élections. Nous devons les interpeler sur la gestion de la cité. Nous devons également leur demander des comptes pour leur négligence ». Mohammed Infi a exprimé son souhait que l’USFP retrouve sa place normale et historique dans cette ville impériale pour que le parti puisse défendre les intérêts de Meknès et de ses habitants.